dimanche 30 juin 2013

La presse


La presse, la télévision, la radio et, plus récemment Internet, sont des moyens de diffusion de l'actualité très présents dans le quotidien des Français. Malgré l'apparition de journaux en ligne et de l'accès gratuit à la presse par Internet, la presse écrite en France est très développée et encore très populaire à travers les journaux et les magazines.

On peut faire la différence entre un journal et un magazine par leur présentation. Tout d'abord, les codes de la couverture d'un journal, que l'on appelle la Une, doivent être tous les jours identiques dans les grandes lignes , en ce qui concerne la couleur, la police du nom du journal et des gros titres, afin que le passant qui l'achète en kiosque  puisse l'identifier d'un rapide coup d'œil. A l'inverse, un magazine est plus libre de varier les couleurs et l'organisation de sa couverture. La qualité du papier est également différente. Le papier d'un magazine est glacé, c'est-à-dire qu'il est d'une qualité supérieure à celle d'un journal dont la texture ressemble à du papier recyclé. Les pages d'un magazine sont reliées alors que les feuilles d'un journal sont libres, voire agrafées. Un magazine est souvent plus épais et les articles sont illustrés par des photos prises lors d'un reportage. En général, les journaux sont des quotidiens, alors que les magazines sont des périodiques. Il existe des magazines hebdomadaires, mensuels, trimestriels etc.

Le contenu varie également entre un journal et un magazine. Un journal traite de l'actualité dans tous les domaines. On y trouve des articles sur la politique intérieure, nationale et internationale, des articles de société, d'économie, des critiques artistiques, l'actualité sportive, les loisirs… tous ces articles ayant un lien avec un événement arrivé récemment. Il existe de nombreux journaux, et en général, on choisit le journal qu'on lit régulièrement en fonction de ses choix politiques. Les principaux journaux -dits de gauche- sont Libération et L'Humanité. Le Monde est considéré centre-gauche ; Le Figaro, France-Soir et Le Parisien sont des journaux de droite.
Contrairement au journal et bien qu'ancré dans l'actualité, un magazine développe des thématiques. Ainsi, un magazine tel que Vogue traite en détail de la mode vestimentaire ; le magazine Studio parle des films à l'affiche mais fait aussi des reportages sur des tournages, des acteurs ... Cependant, un magazine peut cibler un type de public précis, par exemple les magazines féminins, tels que Cosmopolitan ou Elle
et ainsi traiter des thèmes divers au sein d'un même magazine. Il y a aussi ce qu'on appelle la presse à sensations, avec un magazine tel que Paris Match, par exemple. On parle même de " presse people " pour un magazine comme Voici, entre autres.

Parfois, la frontière entre journal et magazine est assez floue. Si l'on prend le cas de L'Equipe, ce journal est un quotidien qui traite exclusivement de l'actualité sportive et qui propose en supplément un magazine le dimanche. Charlie Hebdo est un journal hebdomadaire dans le sens qu'il est publié sur du papier recyclé, que ce n'est pas un quotidien comme la grande majorité des journaux et qu'il traite de façon polémique9l'actualité politique et économique.

Un journal national couvre l'actualité de la politique intérieure française, de la politique internationale, de l'économie nationale et internationale, de la finance (les cours des différentes bourses mondiales etc.), des relations entre la France et les pays étrangers. On trouve aussi des rubriques Arts, Sports, et la rubrique
Détente qui comprend des jeux, l'horoscope etc. Les principaux journaux nationaux français sont Le Monde, Libération, Le Figaro, France Soir etc. Chaque journal se distingue par son orientation politique. Les journaux gratuits sont de plus en plus nombreux. Les plus connus sont 20 minutes, Métro et Direct Matin. Il y a toutefois un clivage entre les personnes qui privilégient la presse payante -qu'ils considèrent de meilleure qualité- et celles qui apprécient l'approche basique de l'actualité offerte par les journaux gratuits.

Un journal régional traite autant de l'actualité de la France que de l'actualité de sa région. Toutefois, l'actualité locale est bien plus détaillée. Les principaux journaux régionaux en France sont Le Dauphiné-Libéré, Le Progrès de Lyon, Ouest-France, Nice-Matin etc.

Prenons par exemple Nice-Matin, qui est le principal journal de la région de Nice. On trouve des rubriques telles que France, avec des articles couvrant l'actualité politique et économique nationale, Nice et sa région, rubrique dans laquelle on trouve l'actualité politique et économique locale, les faits-divers, c'est-à-dire, des événements comme les cambriolages, les incendies, les crimes qui n'ont d'intérêt que pour les personnes de la région et n'ont pas de conséquences directes sur la vie politique nationale. On trouve aussi les pages Détente, Sports avec un accent mis sur les résultats de sport des équipes locales.



Comment s'appelle la première page d'un journal ?
Quelles informations trouve-t-on dans un journal ?
Qu’est-ce que c’est un hebdomadaire ?
Quelles sont les différences entre un journal et un magazine ?
Quelle est la différence entre un journal national et un journal régional ?
Citez quelques journaux régionaux
Citez quelques journaux nationaux
Citez quelques magazines

vendredi 28 juin 2013

Les figures de style



Connaissez-vous les figures de style ? Voilà un jeu  
intéressant et amusant



mercredi 26 juin 2013

Terre des hommes

Il y a quelques années, au cours d’un long voyage en chemin de fer, j’ai voulu visiter la patrie en marche où je m’enfermais pour trois jours, prisonnier pour trois jours de ce bruit de galets roulés par la mer, et je me suis levé. J’ai traversé vers une heure du matin le train dans toute sa longueur. Les sleepings étaient vides. Les voitures de première étaient vides. 
Mais les voitures de troisième abritaient des centaines d’ouvriers polonais congédiés de France et qui regagnaient leur Pologne. (…)
Et je poursuivis mon voyage parmi ce peuple dont le sommeil était trouble comme un mauvais lieu.
Il flottait un bruit vague fait de ronflements rauques, de plaintes obscures, du raclement des godillots de ceux qui, brisés d’un côté, essayaient l’autre. Et toujours en sourdine cet intarissable accompagnement de galets retournés par la mer. 
Je m’assis en face d’un couple. Entre l’homme et la femme, l’enfant, tant bien que mal, avait fait son creux, et il dormait. Mais il se retourna dans  le sommeil, et son visage m’apparut sous la veilleuse. Ah ! quel adorable visage ! Il était né de ce couple-là une sorte de fruit doré. Il était né de ces lourdes hardes cette réussite de charme et de grâce. Je me penchai sur ce front lisse, sur cette douce moue des lèvres, et je me dis : voici un visage de musicien, voici Mozart enfant, voici une belle promesse de la vie. Les petits princes des légendes n’étaient point différents de lui : protégé, entouré, cultivé, que ne saurait-il devenir ! Quand il naît par mutation dans les jardins une rose nouvelle, voilà tous les jardiniers qui s’émeuvent. On isole la rose, on cultive la rose, on la favorise.
Mais il n’est point de jardinier pour les hommes. Mozart enfant sera marqué comme les autres par la
machine à emboutir. Mozart fera ses plus hautes joies de musique pourrie, dans la puanteur des cafés-concerts. Mozart est condamné. 
Et je regagnai mon wagon. Je me disais : ces gens ne souffrent guère de leur sort. Et ce n’est point la charité ici qui me tourmente. Il ne s’agit point de s’attendrir sur une plaie éternellement rouverte.
Ceux qui la portent ne la sentent pas. C’est quelque chose comme l’espèce humaine et non l’individu qui est blessé ici, qui est lésé. Je ne crois guère à la pitié. Ce qui me tourmente, c’est le point de vue du jardinier. Ce qui me tourmente, ce n’est point cette misère, dans laquelle, après tout, on s’installe aussi bien que dans la paresse. (…) Ce qui me tourmente, les soupes populaires ne le guérissent point. Ce qui me tourmente, ce ne sont ni ces creux, ni ces bosses, ni cette laideur. C’est un peu, dans chacun de ces hommes, Mozart assassiné. 
Seul l’Esprit, s’il souffle sur la glaise, peut créer l’Homme.
Antoine de Saint-Exupéry, Terre des hommes, éditions Gallimard (1939)

Compréhension
- Par quel moyen de transport le narrateur voyage-t-il dans cet extrait ? Prouvez-le en vous
appuyant sur les mots du texte.
- A quoi fait référence le « bruit des galets roulés par la mer » ?
- Avec qui le narrateur voyage-t-il ? Décrivez ces personnes.
- Expliquez la métaphore du jardin et du jardinier employée par le narrateur.
- Expliquez la phrase : « Les petits princes des légendes n’étaient point différents de lui.»
- Pourquoi le narrateur affirme-t-il que « Mozart est condamné » ?
- Pourquoi le narrateur déclare-t-il : « Je ne crois guère à la pitié » ?
- Comment comprenez-vous la dernière phrase : « Seul  l’Esprit, s’il souffle sur la glaise, peut
créer l’Homme » ? 
Production 
- Résumez le texte en quelques lignes.
- «C’est un peu, dans chacun de ces hommes, Mozart assassiné.» : réfléchissez sur l’inégalité des
chances et sur la façon dont on pourrait dépasser ce problème. Donnez votre opinion, en vous
appuyant sur votre expérience personnelle. (de 250 à 300 mots)

dimanche 23 juin 2013

Chers élèves de 5 , demain ... encore un petit effort !



 Il n'y a pas d'efforts inutiles 


( Sisyphe se faisait des muscles !)





vendredi 21 juin 2013

La parure

Or, un soir, son mari rentra, l'air glorieux et tenant à la main une large enveloppe.   « Tiens, dit-il, voici quelque chose pour toi. »   Elle déchira vivement le papier et en tira une carte imprimée qui portait ces mots :   « Le ministre de l'Instruction publique et Mme Georges Ramponneau prient M. et Mme Loisel de leur  faire l'honneur de venir passer la soirée à l'hôtel du ministère, le lundi 18 janvier. »   Au lieu d'être ravie, comme l'espérait son mari,  elle jeta avec dépit l'invitation sur la table,  murmurant : « Que veux-tu que je fasse de cela?
- Mais, ma chérie, je pensais que tu serais contente. Tu ne sors jamais, et c'est une occasion, cela,  une belle! J'ai eu une peine infinie à l'obtenir. Tout le monde en veut; c'est très recherché et on n'en  donne pas beaucoup aux employés. Tu verras là tout le monde officiel. » 
Elle le regardait d'un œil irrité, et elle déclara avec impatience:   « Que veux-tu que je me mette sur le dos pour aller là? »   Il n'y avait pas songé; il balbutia :   « Mais la robe avec laquelle tu vas au théâtre. Elle me semble très bien, à moi... 
Il se tut, stupéfait, éperdu, en voyant que sa femme pleurait. Deux grosses larmes descendaient  lentement des coins des yeux vers les coins de la bouche; il bégaya : « Qu'as-tu? qu'as-tu? »   Mais, par un effort violent, elle avait dompté sa peine et elle répondit d'une voix calme en essuyant  ses joues humides :   « Rien. Seulement je n'ai pas de toilette et par conséquent je ne peux aller à cette fête. Donne ta  carte à quelque collègue dont la femme sera mieux nippée que moi. »   Il était désolé. Il reprit : «Voyons, Mathilde. Combien cela coûterait-il, une toilette convenable, qui  pourrait te servir encore en d'autres occasions, quelque chose de très simple? »   Elle réfléchit quelques secondes, établissant ses comptes et songeant aussi à la somme qu'elle  pouvait demander sans s'attirer un refus immédiat et une exclamation effarée du commis  économe.   Enfin, elle répondit en hésitant :   « Je ne sais pas au juste, mais il me semble qu'avec quatre cents francs je pourrais arriver. »   Il avait un peu pâli, car il réservait juste cette somme pour acheter un fusil et s'offrir des parties de  chasse, l'été suivant, dans la plaine de Nanterre, avec quelques amis qui allaient tirer des alouettes,  par-là, le dimanche. 
Il dit cependant : « Soit. Je te donne quatre cents francs. Mais tâche d'avoir  une belle robe.   Le jour de la fête approchait, et Mme Loisel semblait triste, inquiète, anxieuse. Sa toilette était prête  cependant. Son mari lui dit un soir : « Qu'as-tu? Voyons, tu es toute drôle depuis trois jours. » Et elle répondit : « Cela m'ennuie de n'avoir pas un bijou, pas une pierre, rien à mettre sur moi.  J'aurai l'air misère comme tout. J'aimerais presque mieux ne pas aller à cette soirée. »  Il reprit : « Tu mettras des fleurs naturelles. C'est très chic en cette saison-ci. Pour dix francs tu  auras deux ou trois roses magnifiques. »  Elle n'était point convaincue.   «Non ... il n'y a rien de plus humiliant que d'avoir l'air  pauvre au milieu de femmes riches. »   Mais son mari s'écria :   « Que tu es bête! Va trouver ton amie Mme  Forestier et demande-lui de te prêter des bijoux. Tu es bien assez liée avec elle pour faire cela. »   Elle poussa un cri de joie : « C'est vrai. Je n'y avais point pensé. » Le lendemain, elle se rendit chez son amie et lui conta sa détresse.  Mme  Forestier alla vers son armoire à glace, prit un large coffret, l'apporta, l'ouvrit, et dit à Mme Loisel : « Choisis, ma chère. »
Elle vit d'abord des bracelets, puis un collier de perles, puis une croix vénitienne, or et pierreries,  d'un admirable travail. Elle essayait les parures devant la glace, hésitait, ne pouvait se décider à les  quitter, à les rendre. Elle demandait toujours : « Tu n'as plus rien d'autre?   - Mais si. Cherche. Je ne sais pas ce qui peut te plaire. »   Tout à coup elle découvrit, dans une boîte de satin noir, une superbe rivière de diamants; et son  cœur se mit à battre d'un désir immodéré. Ses mains tremblaient en la prenant. Elle l'attacha autour de sa gorge, sur sa robe montante, et demeura en extase devant elle-même.   Puis, elle demanda, hésitante, pleine d'angoisse : « Peux-tu me prêter cela, rien que cela?   - Mais oui, certainement. »  Elle sauta au cou de son amie, l'embrassa avec emportement, puis s'enfuit avec son trésor. 
Guy de Maupassant, « La parure», 1884 ; Librairie Larousse, 1983, pp.113-115

Compréhension
- Pourquoi M. Loisel rentra-t-il l'air glorieux ? 
- Mme  Loisel « jeta avec dépit l'invitation sur la table ». Pourquoi ?
- Expliquez l’expression « tout le monde officiel ».
- Quel genre de toilette M. Loisel conseilla-t-il ?
- Pourquoi Mme  Loisel réfléchit-elle avant de demander quatre cents francs ?
- Expliquez l’expression « j'aurai l'air misère comme tout ». 
- Quel est le meilleur conseil que M. Loisel  donna à sa femme ?
- Pourquoi Mme  Forestier hésitait-elle devant les parures ? 
Production
- Résumez le texte en quelques lignes.
- Quelles sont vos impressions à propos des personnages de ce texte?

vendredi 14 juin 2013

Le Colonel Chabert : portrait

Considéré comme mort lors d’une bataille, le Colonel Chabert réapparaît des années  plus tard dans la société parisienne. Pauvre, oublié de tous, il apprend que sa femme  s’est remariée avec un autre homme, et va alors consulter un jeune avoué1 pour lui  demander conseil. 

Le jeune avoué demeura pendant un moment stupéfait en entrevoyant dans le clair-obscur le singulier client qui l’attendait. Le Colonel Chabert était (…) parfaitement  immobile (…). Cette immobilité  n’aurait  peut-être pas été un sujet d’étonnement, si  elle n’eût  complété  le spectacle surnaturel  que présentait l’ensemble du personnage.  Le vieux soldat était sec  et maigre. Son  front, volontairement caché sous les cheveux  de sa perruque lisse, lui donnait quelque chose de mystérieux. Ses yeux paraissaient  couverts d’une taie2 transparente: vous eussiez dit de la nacre sale dont les reflets  bleuâtres chatoyaient à la lueur des bougies. Le visage, pâle, livide, et en lame de  couteau, s’il est permis d’emprunter cette  expression vulgaire, semblait mort. Le cou  était serré par une mauvaise cravate de soie noire. L’ombre cachait si bien le corps à  partir de la ligne brune que décrivait ce haillon3 , qu’un homme d’imagination aurait pu prendre cette vieille tête pour quelque silhouette due au hasard, ou pour un portrait de  Rembrandt4 , sans cadre. Les bords du chapeau  qui couvrait le front du vieillard  projetaient  un sillon  noir sur  le haut  du visage. Cet effet bizarre, quoique naturel,  faisait  ressortir, par la  brusquerie du  contraste, les rides blanches, les sinuosités  froides, le sentiment  décoloré de cette physionomie cadavéreuse. Enfin l’absence de  tout mouvement dans le corps, de toute chaleur dans le regard, s’accordait avec une  certaine expression de démence triste, avec les dégradants symptômes par lesquels se  caractérise l’idiotisme5 , pour faire de cette figure je ne sais quoi de funeste qu’aucune  parole humaine ne pourrait exprimer. Mais un observateur, et surtout un avoué, aurait  trouvé de plus en cet homme foudroyé les signes d’une douleur profonde, les indices  d’une misère qui avait dégradé ce visage, comme les gouttes d’eau tombées du ciel sur  un beau marbre l’ont à la longue défiguré. 

Honoré de Balzac (1799-1850), «Le Colonel Chabert», 1832

1. Avoué: sorte d’avocat
2. Taie: tache
3. Haillon: vêtement misérable
4. Rembrandt: peintre hollandais du 17 ème siècle
5. Idiotisme: ici, idiotie

Répondez : 

  1. Quelles caractéristiques morales et psychologiques se dégagent de cette description  physique?
  2. Etudiez comment le texte passe d’un point  de vue à un autre. Vers quel aspect du  personnage les interventions du narrateur conduisent-elles le lecteur?
  3. Etudiez le réalisme de la description.
  4. Montrez que, parallèlement à ce réalisme, le narrateur donne à ce portrait une orientation  fantastique.



mardi 11 juin 2013

Le pari fou d'une start-up française : vendre du vin en canette



Fini le fameux bruit du bouchon qui saute, le vin fera maintenant "pschitt", comme les sodas. Le vin pourra désormais se boire en canette.

C'est une révolution dans le monde du vin. Les puristes ne vont sans doute guère aimé l'idée mais elle pourrait attirer les jeunes générations. La start-up française Fabulous Brands lance Winestar, sa marque de vin en canettes, et part à la conquête des cantines, trains ou avions. Les atouts de la canette vantés par l'entreprise : ne pas être obligé d'ouvrir une bouteille pour boire juste un verre, pouvoir transporter et ouvrir facilement son vin en pique-nique ou en voyage ou encore le stocker plus aisément dans sa cuisine.
Quant au contenu, Winestar propose "une gamme de douze références permanentes, issues des meilleurs domaines dans les appellations les plus prestigieuses". Avant de goûter au Bordeaux, Beaujolais et autres Bourgogne, la première référence de la marque est un Languedoc avec le Château de l'Ille, un domaine de l'AOC Corbières. Winestar voudrait également proposer régulièrement des nouveautés : des "appellations plus confidentielles sélectionnées soit pour le savoir-faire exceptionnel de leur vigneron, soit pour la typicité et l'expression unique de leur terroir".


Pas de goût de bouchon

La start-up mise sur la qualité du contenant lui-même : la canette "est le conditionnement idéal puisqu'elle protège parfaitement son contenu de l'air et de la lumière". La marque explique avoir développé un revêtement interne spécifique pour isoler le vin du métal, une innovation approuvée par l'association Master of Wine. Et pour finir de convaincre, Winestar avance deux arguments massue : "La canette en aluminium est respectueuse de l'environnement puisque 100% recyclable à l'infini avec très peu d'énergie. Et votre vin n'aura jamais un goût de bouchon !"
Le prix sera plutôt accessible : 2,50 euros l'unité. "Winestar vise 1,3 million d'euros de chiffre d'affaires en France cette année et parie sur un développement exponentiel", explique Le Figaro. La distribution des canettes reste encore cantonnée à des cavistes indépendants ou aux Galeries gourmandes à Paris mais "elles feront bientôt leur apparition dans les magasins Carrefour City".

(d’après  Sipa Media)


samedi 8 juin 2013

Mot d’ordre “vacances” !


Mes chers élèves de IV  .... Bonnes Vacances ! 

Mes chers élèves de V ...  Bonne préparation au  Bac !



mercredi 5 juin 2013

Evian 2013

L’été


Il n’y a plus de déserts. Il n’y a plus d’îles. Le besoin pourtant s’en fait sentir. Pour comprendre le  monde il faut souvent se détourner ; pour mieux servir les hommes , les tenir un moment à distance.  Mais où trouver la solitude nécessaire à la force , la longue respiration où l’esprit se rassemble et le courage se mesure ? Il reste les grandes villes. Simplement il y faut encore des conditions. Les villes que l’Europe nous offre sont trop pleines des rumeurs du passé. Une oreille exercée peut y  percevoir des bruits d’ailes, une palpitation d’âmes. On y sent les vertiges des siècles, des révolutions, de la gloire. On s’y souvient que l’Occident s’est forgé dans les clameurs. Cela ne fait pas assez de  silence.
Paris est souvent un désert pour le cœur, mais à certaines heures, du haut du Père-Lachaise, souffle un vent de révolution qui remplit soudain ce désert de drapeaux et de grandeurs vaincues. Ainsi de  quelques villes espagnoles, de Florence ou de Prague. Salzbourg serait paisible sans Mozart. Mais, de  loin en loin court sur la Salzach le grand cri orgueilleux  de don Juan plongeant aux enfers. Vienne  paraît plus silencieuse, c’est une jeune fille parmi les villes. Les pierres n’ont pas plus de trois siècles  et leur jeunesse ignore la mélancolie. Mais Vienne est à un carrefour d’histoire. Autour d’elle  retentissent des chocs d’empires. Certains soirs où le ciel se couvre de sang, les chevaux de pierre, sur  le monument du Ring, semblent s’envoler. Dans cet instant fugitif, où tout parle de puissance et  d’histoire, on peut distinctement entendre, sous la ruée des escadrons polonais, la chute fracassante  du royaume ottoman. Cela non plus ne fait pas assez de silence.
Certes, c’est bien cette solitude peuplée qu’on vient chercher dans les villes d’Europe. Du moins, les  hommes qui savent ce qu’ils ont à faire. Ils peuvent y choisir leur compagnie, la prendre et la laisser.   Combien d’esprits se sont trempés dans ce voyage entre leur chambre d’hôtel et les vieilles pierres de  l’île Saint-Louis ! Il est vrai que d’autres y ont péri d’isolement. Pour les premiers, en tout cas, ils y  trouvaient leurs raisons de croître et de s’affirmer. Ils étaient seuls et ils ne l’étaient pas. Des siècles  d’histoire et de beauté, le témoignage ardent de mille vies révolues les accompagnaient le long de la  Seine et leur parlaient à la fois de traditions et de conquêtes. Mais leur jeunesse les poussait à appeler  cette compagnie. Il vient un temps, des époques, où elle est importune. « A nous deux ! » s’écrie  Rastignac devant l’énorme moisissure de la ville parisienne. Deux, oui, mais c’est encore trop !
Le désert lui-même a pris un sens, on l’a surchargé de poésie. Pour toutes les douleurs du monde,  c’est un lieu consacré. Ce que le cœur demande à certains moments, au contraire, ce sont justement  des lieux sans poésie. 

Albert Camus, « L’été », (1954), Editions Gallimard.

Compréhension
  1. - Démontrez que le manque du désert et des îles devient une menace pour l’homme.
  2. - Pourquoi faut-il avoir « l’oreille exercée » dans les grandes villes ?
  3. - Définissez les « rumeurs du passé » des différentes villes européennes citées par le narrateur.
  4. - Quelle est la contradiction de Vienne ?
  5. - Expliquez l’expression « solitude peuplée ».
  6. - Qu’est-ce que « les hommes qui savent ce qu’ils ont  à faire » peuvent trouver dans Paris ?
  7. - Tout le texte s’organise autour de l’opposition entre silence et bruit : relevez les mots et  expressions liés aux deux champs lexicaux. Quelle idée s’en dégage?
  8. - Qu’est-ce que  le désert « surchargé de poésie » peut devenir pour l’homme ?


Production
  1. - Résumez le texte en quelques lignes.
  2. - « Bruits et solitude » :  réfléchissez sur les deux aspects qui, selon l’auteur, caractérisent les grandes villes  et dites si vous partagez cette idée.


dimanche 2 juin 2013

Les poules débarquent en ville


Claire est une Parisienne qui a bien de la chance. Non contente d'habiter un rez-de-chaussée avec cour  privative et jardin  derrière la butte Montmartre, la  jeune femme a  le privilège, chaque matin, de  pouvoir récolter un œuf frais au saut du lit. Car depuis six mois, elle est l'heureuse propriétaire d'une  poule naine. «J'avais envie d'un retour à la nature, explique-t-elle. Et puis cela me rappelle mon enfance ».
Ses  voisins n'ont pas tiqué. Au contraire. « Leurs enfants sont ravis de nous rendre visite! », se réjouit-elle. Avec sa poule en plein Paris, Claire passe encore pour une originale. Mais pour combien de temps? L'élevage de gallinacés en ville gagne du terrain. Les jardineries Truffaut ont vendu plus de 20.000 poussins et poules pondeuses ou d'ornement à des particuliers en 2011.  «  L'activité basse-cour  a  augmenté de plus de 50 % cette année », précise Pierre-Alain Oudart, chef de produit. « Elle connaît un grand  succès dans  tous nos magasins en  zone périurbaine.»  Cela  se confirme à  Toulouse, Aubagne et Amiens,  mais également autour de la capitale, d'Herblay (95) aux abords du  Stade de France, à Saint-Denis (93). En deux ans d'existence, l'entreprise alsacienne Eco-poules a écoulé suffisamment de poulaillers en  kit pour abriter 30.000 gallinacés:  «  Nous nous attendions  à  toucher des milieux plus ruraux  », observe  Stanislas  de Beaumont, son  fondateur.  «  Mais c'est en ceinture parisienne que nous avons le plus de  clients. Et 80 % de nos ventes se réalisent sur Internet. »
De fait, sur le Web, on voit fleurir les échanges d'accros de la crête, soucieux d'offrir un habitat cosy à  Poupoule (200 euros pièce en moyenne). Et les fabricants d'abris rivalisent d'idées pour se distinguer  sur un marché concurrentiel où dominent les produits à bas coût importés d'Asie.  L'argument  économique ne  semble pas prioritaire: produire des œufs moins cher sur son balcon qu'en batterie  relèverait de l'exploit. En général, écologie et retour au naturel sont mis en avant.
Ainsi, Eco-poules vante ses structures en bois local et renouvelable et promeut l'appétit féroce des  bêtes à plumes pour les restes de cuisine. «  Une poule peut consommer jusqu'à 200 kg par an de déchets  organiques. Or, la loi « Grenelle 1 » va imposer de les recycler à 45 %  en 2015 », n'hésite pas à avancer  Stanislas de Beaumont. Les fientes, elles, peuvent même enrichir l'engrais du potager...
D'autres, malins, parient aussi sur le design, comme  « Pousse Créative », la jeune société qui a  fourni  à Claire le petit habitat esthétique et éco-conçu où niche son gallinacé. Une cabane dont on  peut choisir la couleur, avec un espace grillagé pour s'ébattre, une jardinière sur le toit où planter  fleurs et aromatiques pour l'aspect campagne en ville, et dont l'entretien est facilité par un tiroir  amovible. « Un peu de litière, un nettoyage par semaine et il n’y a pas d'odeurs », assure Claire. […]
Crainte de la malbouffe, rejet des élevages industriels, souci pédagogique ou simple compagnie: ce  qui pousse jeunes parents et retraités à craquer pour la cocotte n'est guère différent en France et aux  Etats-Unis, où la tendance est née.
Contre toute attente, New York, Seattle, Chicago et Los Angeles ont  été pionnières dans  l'autorisation des poules en ville, et le mouvement s'étend. A Montréal, un  « Collectif en  aménagement paysager et en agriculture urbaine durable (CRAPAUD) » a lancé en 2010 une pétition  pour lever l'interdiction de l'élevage citadin ... En France, certains règlements municipaux ou  de  copropriété peuvent poser leur veto. Mais, de manière générale, les poules en petit nombre sont  considérées comme des animaux domestiques, au même titre que les hamsters.
Michel Audureau, grand connaisseur et auteur de « Et si j’élevais une poule », , conseille toutefois de  bannir le coq et ses tonitruants réveils (la poule n'en a pas besoin pour pondre). Puis de veiller au  bien-être animal. «  Une poule a besoin de picorer, il lui faut de la terre et un minimum de surface. Difficile  donc de l'installer sur un balcon, d'autant qu'elles sont sensibles au froid,» Les amateurs d'œufs choisiront  une poule rousse ou une marans et, pour des coques bien dures, lui serviront des céréales. Quand on  veille au grain, Poupoule le rend bien!
Christine Taconnet, Le Monde, 29/12/2011
Compréhension
1.       Pourquoi l'entreprise « Eco-poules » s’attendait-elle « à toucher des milieux plus ruraux »?
2.       Expliquez l’expression   «accros de la crête».
3.       Ceux qui élèvent des poules en ville le font-ils surtout pour des motifs économiques ?
4.       Est-ce que cet élevage implique un travail pénible ?
5.       Pourquoi un « souci pédagogique » pousse-t-il certains parents à élever des poules ?
6.       Cet élevage est-il permis partout en France ?
7.       Pourquoi l’élevage des coqs n’est-il pas conseillé?
8.       Expliquez la phrase « Quand on veille au grain, Poupoule le rend bien! »
Production
·         Résumez le texte en quelques lignes.
·         Elever des poules en ville : cela est dû à une certaine nostalgie de la nature, de la vie à la  campagne, du contact quotidien avec les animaux domestiques, d’une alimentation plus saine et  plus simple. A la lumière de votre expérience, examinez ces sentiments.

Un talent exceptionnel

Camille Claudel, restera pour la postérité une élève de Rodin.
Elle est exposée dans le musée Auguste Rodin, elle est connue comme telle. Elle a beaucoup reçu de Rodin mais elle s’en est servie pour créer une œuvre totalement différente. On connaît évidemment la fameuse phrase : « Je lui ai montré où trouver de l’or, mais l’or qu’elle trouve est bien à elle ». C’est très flagrant quand on compare plusieurs œuvres.
À côté du Penseur qui est, c’est vrai, d’une puissance ramassée, tout en muscles et qui dégage une force presque brute, l’Homme penché, lui, est construit comme un arbre dont on voit les nervures, dont on saisit les muscles, les nerfs, l’attitude et presque plus la pensée que chez Le Penseur. 
Enfin on pourrait faire le même type d’analogie en comparant l’Éternelle idole ou Le Baiser de Rodin, des sculptures si célèbres, avec Sakountala de Camille ; Sakountala qui existe aussi sous le titre Vertumne et Pomone qu’elle a décliné après mais qui sont en fait fondamentalement différents puisque dans Le Baiser ou l’Éternelle idole on a une sensualité clairement affirmée. La puissance du désir amoureux sont décrites avec une lumière assez crue qui n’en est pas moins belle ; mais une lumière très franche très affirmée. Alors que dans Sakountala, les corps se touchent à peine. On sent que c’est une tension toute intérieure et que la tension sentimentale est devenue presque spirituelle, voire mystique.
 D’après une émission proposée par Laëtitia de Witt

Répondez 
1-Quel est le sens de la citation « Je lui ai montré où trouver de l’or, mais l’or qu’elle trouve est bien à elle » ?
2- Quels mots et expressions caractérisent Le Penseur de Rodin ?

3- Quels mots et expressions caractérisent l'Homme penché de Claudel ?

4- Quels mots et expressions caractérisent Le Baison et l’Éternelle idole de Rodin ?

5- Quels mots et expressions caractérisent Sakountala de Camille Claudel ?

6- D’après le texte , quels sont les critères pour décrire, analyser une sculpture ?