Des
pères qui rentraient tard du bureau et ne faisaient jamais faire les devoirs à
leurs enfants. Des pères qui n'avaient pas le temps de les emmener à l'école le
matin, ni de leur lire des histoires le soir. Des pères perdus en cuisine dès
qu'il fallait cuire un œuf. Des pères d'autrefois. Des 'dinosaures'
comme il semble finalement en rester peu… La paternité a, en effet, bien changé
durant ces vingt dernières années. C'est, en tout cas, ce qui montre une
enquête française menée auprès de plus de 400 cadres et dans des entreprises
différentes. Fini donc les 'chefs de famille qui travaillent – rentrent –
mangent - lisent leur journal - regardent la télé - se couchent'. D'après
l'enquête, le nouveau père cherche vraiment à participer à la vie familiale et,
surtout, il souhaite s'occuper davantage de ses enfants. Trop beau pour être
vrai?
L'enquête
distingue trois types de pères:
Les 'équilibristes'
forment la majorité (52 % des personnes interrogées). Ils cherchent
un bon équilibre entre leur temps de travail et leur temps passé en famille.
Ils comptent souvent parmi les plus jeunes et sont pères d'enfants de moins de
3 ans. Ils vivent leur paternité comme un vrai bonheur et s'occupent de leurs
enfants autant que la mère.
Les 'égalitaires'
forment le deuxième groupe (33 %). Ils recherchent l'égalité hommes-femmes
dans leur couple autant qu'au travail. À la maison, ils s'occupent des enfants
autant que la mère, mais en plus, ils s'occupent aussi des tâches domestiques
(ménage, vaisselle, repassage, courses…). Pour les égalitaires, peu importe
qui de l'homme ou de la femme apporte l'argent. Leur carrière
professionnelle est importante, bien sûr, mais… pas le plus important.
Reste le
groupe des 'chefs de famille' (15 %). Ceux-ci sont finalement encore assez
proches du modèle classique: des hommes pour qui le travail reste
toujours très important – il faut quand même rapporter de l'argent, n'est-ce
pas? Ils sont prêts à faire quelques efforts dans la famille mais… il ne faut
pas exagérer. Ils passent largement plus de temps sur leur lieu de travail
qu'en famille. Et ils comptent beaucoup sur leurs femmes pour les tâches
ménagères. Ils voudraient bien s'occuper de leurs enfants mais ils n'y arrivent
pas, le plus souvent, faute de temps. Leurs enfants ont souvent 7 ans et plus.
Deux
tiers des hommes interrogés ont utilisé leur congé paternité. Mais la
plupart d'entre eux ont du mal à oser s'absenter durant une journée au
cas où un des enfants serait malade. Dans une large majorité des cas, c'est
donc la mère qui 'prend un jour de congé' pour rester auprès de l'enfant
malade.
L'intérêt
de cette enquête est d'avoir posé la question de la responsabilité du père.
D'habitude, la question de l'égalité au travail et dans la famille est vécue
comme un problème féminin. Pas cette fois. Rappelons que, en 2006, une étude
avait montré que les femmes consacraient encore 4 h 30 par jour aux tâches
domestiques et les hommes… 2 h 20. Signalons enfin, qu'en France, environ
80 % des couples sont 'biactifs', ce qui veut dire que parentalité
et travail vont ensemble….
Source: Libération
Questions
D'après le texte, quelle est l'image classique des pères d'autrefois?
Auprès de quel groupe de personnes cette enquête a-t-elle été menée?
Que révèle l'enquête au sujet du nouveau père?
Comment l'enquête décrit-elle les 'équilibristes'?
Comment l'enquête décrit-elle les 'égalitaires'?
Quelle différence y a-t-il entre les équilibristes et les égalitaires?
Comment l'enquête décrit-elle les 'chefs de famille'? Qu'est-ce qui les
empêche de s'occuper de leurs enfants?
Comment les choses se passent-elles si un des enfants est malade?
Qu'est-ce qu'un couple 'biactif'?
Quel est l'intérêt de cette enquête? Pourquoi?
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