mercredi 26 février 2014

Une justice pénale internationale

Nous savons tous qu’à travers le monde, il ne se passe pas toujours des choses raisonnables. Comment faire lorsque l’on constate que se commettent, à droite ou à gauche, des crimes contre l’humanité ou des crimes de guerre ? Quelle est la bonne réponse à apporter ?

Depuis un certain nombre d’années, la réponse judiciaire est apparue comme pouvant être une bonne réponse, tout simplement, d’abord, parce que c’est une réponse et qu’il est important d’apporter une réponse plutôt que de privilégier la vengeance, qu’elle soit privée ou qu’elle soit publique. Je parle de vengeance publique lorsque l’on est en présence de conflits internes dans un État.

La justice est aussi une exigence et une exigence qui est infiniment préférable à l’oubli.
Elie Wiesel disait que l’oubli revient à tuer deux fois les victimes. L’oubli permet donc aux dictateurs et aux tortionnaires de croire à l’impunité et donc, une réponse judiciaire, c’est une exigence. Un procès n’est pas forcément le remède idéal, mais un procès permet d’établir, s’il est bien conduit, des responsabilités individuelles ou, au contraire, de constater que, là où on croyait qu’il en existait, il n’y en a pas. Un procès, dès lors qu’une sanction est prononcée et que cette sanction apparaît raisonnable là encore et proportionnée, un procès dissipe ce besoin de revanche dont je parlais, il y a un instant, car la demande de châtiment  est normalement satisfaite.

Un procès souvent - pas toujours, mais souvent - favorise les tentatives de réconciliation dès lors que justice a été faite pour utiliser une formule classique. Et un procès, même si cela est souvent critiqué, permet de dresser judiciairement, officiellement, un constat des actes qui ont été commis, ce qui permet aux générations qui suivent d’être objectivement informées de ce qui s’est produit, je dis bien objectivement, et non pas uniquement par le biais de la tradition orale familiale ou celle du village ou de la localité, selon les pays où se sont déroulés les faits.

Répondez :

- Quelle est la raison d’être d’une justice pénale internationale ?
- Pour quelles raisons la réponse judiciaire est-elle une bonne réponse ?
- Quel rôle important joue encore la réponse judiciaire vis-à-vis des victimes ?
- Quel peut être le bénéfice d’un procès bien conduit ?
- En quoi un procès permet-il de mieux informer les générations suivantes de faits graves commis dans leurs pays ?
- Comment comprenez-vous l’affirmation d’Elie Wiesel : « L’oubli revient à tuer deux fois les victimes » ?

- Selon vous, la Cour pénale internationale doit-elle sanctionner seulement les personnes ou aussi les États ?

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