samedi 8 février 2014

Bientôt la disparition de 2 500 langues?

Raimundo Avelino, 78 ans, ne peut plus communiquer dans sa langue maternelle. Pour l'Unesco, il est la dernière personne à parler le kaixna, une langue qui vient d'un tout petit village au Brésil. Aujourd'hui, tout le monde y parle le portugais.

Comme le wintu-nomlaki, le livonien ou le kaixna, environ 2 500 des 6 000 langues qu'on parle sur la planète risquent de disparaître. Selon l'Atlas en ligne des langues en danger dans le monde*, établi par l'Unesco, 200 langues sont mortes au cours des trois dernières générations, et 199 langues ne sont parlées que par moins de dix personnes. L'an dernier encore, l'eyak a disparu, avec la mort de la dernière personne qui parlait cette langue en Alaska.

"Les hommes s'inquiètent beaucoup de la disparition de certaines plantes ou de certains animaux dans le monde. Mais il faudrait aussi s'inquiéter de la disparition de certaines langues", affirme l'Australien Christopher Moseley, lerédacteur en chef de l'Atlas. "Parce que chaque langue est unique avec ses propres expressions typiques, sa façon de penser, ses sons, son vocabulaire et sa grammaire."

En général, un dialecte meurt parce que ceux qui le parlaient encore se tournent de plus en plus vers une langue plus forte, parlée par une partie plus grande et plus puissante de la population. Dans certains cas, ces disparitions de langues sont dues à une pression politique ou tout simplement parce que les gens quittent les villages pour aller habiter dans des grandes villes. C'est le cas, par exemple, en Inde et au Brésil, deux pays qui subissent un changement économique très rapide. "L'enseignement des langues et, particulièrement des langues maternelles, devient donc plus important que jamais. Nous vivons dans un monde où tout le monde doit pouvoir communiquer avec tout le monde, d'où la nécessité de langues très fortes comme l'anglais, le français et le portugais par exemple. Mais n'oublions pas que chacun doit avoir la possibilité et le droit de parler sa propre langue", souligne Koichiro Matsuura, directeur général de l'Unesco.

L'Atlas peut être consulté, gratuitement, dans le monde entier. Il propose des données sur plus de 2500 langues. Il permet à l'utilisateur de produire ses propres cartes, à partir d'un pays ou d'une région, ou de faire des recherches par catégorie de langues: mortes, sérieusement en danger, en danger ou en situation difficile.


Source: LeFigaro.fr


Questions

      1.    Que dit le texte sur Raimundo Avelino?
      2.    Qu'est-ce que le kaixna?
      3.    Combien de langues parle-t-on sur notre planète? Parmi ces langues, combien connaissent aujourd'hui des difficultés?
      4.    Qu'est-ce que l'Unesco a pu constater au cours des trois dernières générations?
      5.    Selon Christopher Moseley qu'est-ce qui fait que chaque langue est unique?
      6.    Selon le texte, pourquoi, en général, un dialecte meurt-il?
      7.    Selon le texte, à quoi, dans certains cas, la disparition d'une langue est-elle due?
      8.    Pourquoi des langues fortes comme l'anglais, le français et le portugais sont-elles nécessaires?
      9.    Selon Koichiro Matsuura, quelle est l'importance des dialectes?
  10.    Qu'est-ce que le texte vous apprend sur l'Atlas des langues en danger?

       "Nous vivons dans un monde où tout le monde doit pouvoir communiquer avec tout le monde, d'où la nécessité de langues très fortes comme l'anglais, le français et le portugais par exemple." 
       Apprendre des langues étrangères, le considérez-vous comme une nécessité? Pourquoi (pas)?



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