Après les lacets de la montée de l'Alpe d'Huez se dessine au sommet d'un
col verdoyant le refuge de Sarenne, confortable chalet de bois et de pierres
qui se targue de pouvoir recevoir, été comme hiver, jusqu'à une vingtaine de
convives en ayant recours uniquement aux énergies renouvelables.
Le propriétaire, Fabrice André, ancien ingénieur agronome et bouillonnant
inventeur, a investi près de 225 000 euros pour faire fonctionner cette bâtisse
atypique qui n'est raccordée ni au réseau électrique ni au réseau d'eau et
n'utilise pour autant aucun carburant.
Pour remplacer les lignes à haute tension, il a installé 20 m2 de panneaux
photovoltaïques sur le toit, qui, les jours de mauvais temps, sont relayés par
deux éoliennes à rotation verticale. S'ajoutent pour la production d'eau chaude
des panneaux photothermiques et une microcentrale électrique alimentée par un
torrent de montagne, ainsi qu'une chaudière à gazéification durant les mois
d'hiver. L'imposant four d'acier brûle bois, cartons et papiers, puis comprime
à très haute température les fumées et gaz émis pour les transformer en un
combustible utile pour le chauffage au sol.
Ce refuge expérimental "est un cas rare, tout à fait expérimental,
mais génial", souligne Frédi Meignan, gardien du refuge du Promontoire en
Isère et président de l'association écologiste Mountain Wilderness. Car si les
panneaux solaires se généralisent dans les quelque 300 refuges français, il
reste encore "beaucoup d'efforts" à accomplir pour remplacer les
générateurs thermiques au gasoil et les poêles au gaz (dont les carburants sont
acheminés par hélicoptère), regrette le militant écologiste.
"C'est terrible pour l'environnement", renchérit ce gardien de
refuge qui déplore le manque d'investissement des financeurs publics et privés
dans l'aménagement estival de la montagne et le peu de "créativité"
pour trouver des solutions innovantes.
"Il faut clairement sortir de cette logique qui consiste à vouloir
adapter ce qui se fait en bas à la montagne. Cela coûte très cher en raison de
la configuration des terrains", poursuit le professionnel qui, dans son
refuge, ne dispose que de sept jours d'autonomie électrique grâce aux panneaux
solaires.
Principal gestionnaire des refuges, la Fédération française des clubs
alpins et de la montagne (FFCAM) s'est cependant lancée dans un programme de
rénovation. Entre 2000 et 2009, vingt de ses quelque 120 bâtiments ont été
restaurés, parmi lesquels le refuge du Goûter sur le massif du Mont-Blanc. Neuf
nouvelles restaurations de refuges de la FFCAM sont prévues d'ici à 2015.
Vitrine des Alpes françaises, le nouveau refuge, (…), est ainsi vanté comme
un exemple de développement durable, avec capteurs solaires sur la façade,
triple vitrage et aspiration sous vide des WC.
Effet domino
Le refuge du Goûter, perché à 3 835 mètres d'altitude avec une capacité
d'accueil de 120 personnes, prévoit lui aussi de fonctionner uniquement aux
énergies renouvelables, à l'exception de la cuisinière au gaz. "À cette
altitude, avec les conditions extrêmes, c'était un véritable défi",
souligne Thomas Buchi, l'un des architectes de la structure, alors que les
éoliennes prévues initialement ont dû être abandonnées en raison des vents trop
violents.
Mais, "le refuge
du Goûter reste une exception, même s'il a le mérite de montrer que l'on est
capable de faire des choses", nuance Frédi Meignan, alors que le coût des
travaux, assumés entre autres par l'Union européenne, a été estimé à plus de
6,5 millions d'euros.
(d'après Le Point)
Où se trouve ce refuge?
Qui est le propriétaire?
Combien de personnes peut-on
accueillir?
Quelles sources d’ énergies renouvelables utilise-t-on ?
Expliquez l’expression « aux allures de Géo Trouvetout ». A qui se réfère-t-elle ?
Combien de refuges écologiques y a-t-il en France?
Quels sont les problèmes liés à la réalisation de ce type de refuges ?
Pourquoi le refuge du Gouter « reste une exception » ?
Résumez l’article en quelques lignes
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