mardi 30 novembre 2010

Je hais les haies

Je hais les haies
Qui sont des murs.
Je hais les haies
Et les mûriers
Qui font la haie
Le long des murs.
Je hais les haies
Qui sont de houx.
Je hais les haies
Qu’elles soient de mûres
Qu’elles soient de houx !
Je hais les murs
Qu’ils soient en dur
Qu’ils soient en mou !
Je hais les haies
Qui nous emmurent.
Je hais les murs
Qui sont en nous.



(Raymond Devos)

jeudi 25 novembre 2010

Une journée nationale contre les violences faites aux femmes

654 000 femmes ont déclaré avoir subi des violences physiques ou sexuelles en 2009, près de 20 000 de plus qu'en 2008. Et pour la moitié d'entre elles, ces violences ont eu lieu au sein même de leur foyer, selon les chiffres de l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales. L'an passé, 140 femmes sont mortes sous les coups de leur conjoint, selon le ministère de l'intérieur. Soit une femme tuée tous les deux jours et demi.


La lutte contre la violence faite aux femmes a été déclaré "grande cause nationale 2010" par le gouvernement. La loi du 9 juillet 2010, qui accentue les mesures de prévention et de protection des femmes, a institué en France une "journée nationale de sensibilisation aux violences faites aux femmes", organisée désormais chaque 25 novembre, le même jour que la journée internationale de l'ONU.

Dans le cadre de cette journée, des opérations de sensibilisation sont prévues notamment en milieu scolaire et différentes initiatives sont proposées par des organisations de défense des droits des femmes.

"TOUTES EN JUPE"

L'association Ni putes ni soumises invite, elle, les femmes à une journée "toutes en jupes" comme un symbole à la résistance aux violences à leur encontre. "Mettre une jupe c'est un acte militant, dans le quotidien, sur le lieu de travail, dans la rue, chez soi, car aujourd'hui tous ces espaces sont des espaces de danger pour les femmes", explique la présidente de l'organisation Sihem Habchi, satisfaite de constater le succès de l'opération sur Facebook. Jeudi matin, sur la page "événement" créée spécialement sur le réseau social pour cette journée, plus de 132 000 femmes s'étaient engagées à y participer.

L'association organise jeudi soir, sous le parrainage de l'actrice Isabelle Adjani, une vente aux enchères des jupes de 17 femmes connues, parmi lesquelles Carole Bouquet, Claire Chazal, Sophie Marceau, Audrey Pulvar, Elisabeth Badinter, Amélie Nothomb et Zazie, le produit de la vente étant destiné à louer des appartements-relais pour des femmes victimes de violences, en attendant qu'elle retrouve un toit.

Le Monde.fr avec AFP et Reuters



lundi 22 novembre 2010

Excellence Nationale!

Après le QL  du Ban Italien "Les ressources de l'eau " a obtenu l'Excellence Nationale 2010 réservée aux 20 meilleurs projets Nationaux !
Félicitations à tous et ...  mille fois merci !

jeudi 18 novembre 2010

Polynésie Française : l'argent

Le privilège de l’émission appartient à l’institut d’émission d’Outre-Mer qui met en circulation des billets et de la monnaie métallique libellés en francs CFP (1000 francs CFP équivalent à 8,38 euros).

Monnaie

pièces de 1, 2 et 5 F CFP : un paysage côtier ;
pièces de 10 F CFP : deux Tiki dos-à-dos (représentation d’esprits polynésiens) ;
pièces de 20 F CFP : un uru, fruit de l’arbre à pain ;
pièces de 50 et 100 F CFP : un paysage côtier et de relief avec maison sur pilotis et pirogue à voile.

Depuis 1992, les billets ne sont plus distingués par le chef-lieu du territoire d’émission (Nouméa ou Papeete).

Quatre valeurs circulent :

billets de 500 F CFP = 4,19 €
billets de 1 000 F CFP = 8,38 €
billets de 5 000 F CFP = 41,90 €
billets de 10 000 F CFP = 83,80 €

Polynésie Française : une culture millénaire

La culture polynésienne offre une richesse souvent insoupçonnée et que les dépliants touristiques réduisent trop facilement aux spectacles de danses traditionnelles et aux belles vahinés.

La culture traditionnelle perdure ou s'exprime aujourd'hui dans de nombreuses activités, plus ou moins visibles pour un expatrié.
- La langue (chanson, art oratoire : 'orero, rauti tama'i)
- La musique (musique de danse, chanson, instrumentation et mélodies, fabrication d'instruments traditionnels)
- La danse - L'artisanat (tressage, tapa, etc.) et la construction (tressage, charpenterie, etc.).
- Le tatouage .
- La gravure et la peinture.
- La confection de costumes pour la vie de tous les jours ou d'apparat.
- Les sports traditionnels (pirogues, porter de pierre, lancer de javelot, etc.) et le surf.
- La navigation et la pêche traditionnelles.
- L'agriculture et les concours agricoles.
- La religion, dans la mesure où certaines croyances peuvent être recyclées, de façon plus ou moins avouée, dans un culte moderne (syncrétisme religieux).
- Les préparations culinaires et la bringue
- Les remèdes et massages traditionnels
- La toponymie et les légendes, les généalogies, l'astronomie.
- Les jeux de ficelle polynésiens, les cerf volants, les échasses, la toupie et autres jeux traditionnels
- La vie politique... (certains hommes politiques sont issus des anciennes dynasties).
- Certaines superstitions, notamment en rapport avec les lieux sacrés, les cimetières, etc.
Pour ce qui est de la langue et contrairement à une idée répandue chez beaucoup de popa'a (étrangers), on ne parle pas le polynésien, puisqu'il n'y a pas une langue polynésienne unique (mais cette idée n'est pas si fausse si on considère leur grande homogénéité). Si le français est la langue officielle, le tahitien reste une langue encore très usitée. Dans les faits, une partie importante de la population se sert surtout d'une «interlangue», phrases qui commencent en tahitien et se terminent en français, ou l'inverse...
D'autres langues existent dans différents archipels (langue marquisienne, des Australes, parlers des Tuamotu-Gambier). Il faut aussi signaler le parler hakka des Chinois de Tahiti.
Les langues polynésiennes ont toutes en commun la même souche et sont linguistiquement une branche de la famille malayo-polynésienne, qui se retrouve jusqu'à Madagascar. Pour un francophone qui veut apprendre le tahitien, certains mots sont très faciles à prononcer comme moana, l'océan (c’est aussi un prénom)... d'autres sont très difficiles, à cause de la présence de h aspirés (comme en anglais) et surtout d'occlusives glottales, comme Heiari'i (pour autant qu'il arrive déjà à rouler les r)...
Les Polynésiens ont également en commun l'amour du chant et de la danse, et un sens inné de la fête, animée au rythme des ukulele, célèbres petites guitares à quatre cordes, d'une fabrication nettement différente selon la technique hawaïenne ou la tahitienne.
À cela, ils ajoutent un goût très sûr pour la confection de magnifiques costumes de fête et pour les compositions florales. Vous aurez certainement l'occasion d'admirer tous ces talents réunis lors des festivités du Heiva de juillet à août sans interruption, et durant lesquelles concourent les meilleurs groupes de danses et chants traditionnels de toute la Polynésie. Il est à noter que la gestuelle des danses possède une signification précise.
Quant aux himene (oui, c'est le mot hymne introduit par les missionnaires), chants traditionnels, ils racontent des légendes anciennes d'avant l'arrivée des européens. Si vous vous intéressez à la Polynésie ancienne, celle-ci a laissé quelques vestiges, tels que les marae, temples de pierres en forme de pyramides à degrés avec une enceinte, sur lesquels officiaient les prêtres de l'ancienne religion polynésienne qui pouvaient comporter des sacrifices humains. Chaque famille noble (les ari'i) possédait son marae, mais la plupart d'entre eux ne sont plus aujourd'hui que des monceaux de pierres.
Toutefois, certains ont été mieux préservés et même restaurés. Ainsi, le marae Arahurahu, sur la commune de Pa'ea à Tahiti, constitue un décor de choix pour des reconstitutions historiques grandioses et hautes en couleur. Les plus beaux marae sont ceux de Maeva sur l’île de Huahine aux îles Sous-le-vent et surtout, le plus célèbre et le plus sacré de tous, est celui de Taputapuatea à Raiatea.
Les Marquises se caractérisent davantage par leurs tiki (statues de pierres) colossaux qui hantent les forêts. Dans tous les cas, si vous vous attardez sur un de ces lieux sacrés, prenez garde à ne pas vous retrouver nez à nez avec quelque tupapa'u (revenant)! Enfin, il ne faut pas oublier que les Polynésiens sont un peuple de la mer. Celle-ci tient une place de choix dans la culture mais aussi dans les activités sportives. Ainsi, les courses de pirogues de tout acabit (simples, triples, à 8, à 16 (pirogues doubles), pirogues à voile) sont très prisées et donnent lieu à de grandes compétitions, non seulement à l'occasion du Tiurai (de l'anglais july), mais aussi pour le Hawaiki Nui, course moderne qui se déroule en octobre ou novembre et se déroule entre les îles du Vent et les îles sous le Vent. Le surf (inventé par les anciens polynésiens) est également très pratiqué sur les spots de Teahupo'o, Taharu'u, Papeno 'o ou Ta'apuna sur l’île de Tahiti.
Les autres manifestations traditionnelles ou modernes sont nombreuses et variées : pêche aux cailloux, fêtes religieuses chrétiennes (comme la Toussaint durant laquelle les cimetières reçoivent du nouveau sable et sont illuminés de milliers de bougies la nuit), fêtes chinoises (le nouvel an chinois), expositions artisanales ou florales, etc.
On ne peut clore ce chapitre consacré à la culture polynésienne sans citer quelques personnalités célèbres que la Polynésie a inspirés : le peintre Paul Gauguin (deux musées lui sont consacrés à Papeari et aux Marquises), les écrivains Jack London, Herman Melville et Victor Ségalen, qui séjournèrent à Tahiti, le chanteur Jacques Brel, qui repose aux Marquises dans le même cimetière que Paul Gauguin, l’explorateur Paul-Emile Victor…

Le Petit Chaperon Rouge

Rappelons  que cette histoire est un conte de Charles Perrault (1628-1703) qu'ont repris les
frères Jacob  Grimm. Le récit est conduit de la même manière chez les deux auteurs, jusqu'à ce point où le loup, s'étant introduit dans le lit de la grand'mère, dévore le Petit Chaperon rouge. L'histoire s'achève, chez Perrault, par une morale galante. Ici, il est évident que le loup n'est qu'une métaphore qui ne laisse pas grand-chose à l'imagination du lecteur.
Cet excès de simplification, joint à une moralité explicite, fait de cette histoire un conte de mise en
garde ou d'avertissement. L'enfant n'a pas l'occasion de découvrir lui-même le sens caché du conte.
En revanche, chez les frères Grimm, l'histoire se poursuit avec la venue du chasseur qui éventre le
loup et en retire, saines et sauves, la grand-mère et la petite-fille.


Il était une fois une petite fille de Village, la plus jolie qu'on eût su voir ; sa mère en était folle, et sa mère-grand plus folle encore. Cette bonne femme lui fit faire un petit chaperon rouge, qui lui seyait si bien, que partout on l'appelait le Petit Chaperon rouge.
Un jour sa mère ayant cuit et fait des galettes, lui dit :
Va voir comme se porte ta mère-grand, car on m'a dit qu'elle était malade, porte-lui une galette et ce petit pot de beurre. Le Petit Chaperon rouge partit aussitôt pour aller chez sa mère-grand, qui demeurait dans un autre Village. En passant dans un bois elle rencontra compère le Loup, qui eut bien envie de la manger ; mais il n'osa, à cause de quelques Bûcherons qui étaient dans la Forêt. Il lui demanda où elle allait ; la pauvre enfant, qui ne savait pas qu'il est dangereux de s'arrêter à écouter un Loup, lui dit : Je vais voir ma Mère-grand, et lui porter une galette avec un petit pot de beurre que ma Mère lui envoie.
Demeure-t-elle bien loin ? lui dit le Loup. Oh ! oui, dit le Petit Chaperon rouge, c'est par-delà le moulin que vous voyez tout là-bas, là-bas, à la première maison du Village. Eh bien, dit le Loup, je veux l'aller voir aussi ; je m'y en vais par ce chemin ici, et toi par ce chemin-là, et nous verrons qui plus tôt y sera. Le Loup se mit à courir de toute sa force par le chemin qui était le plus court, et la petite fille s'en alla par le chemin le plus long, s'amusant à cueillir des noisettes, à courir après des papillons, et à faire des bouquets des petites fleurs qu'elle rencontrait.
Le Loup ne fut pas longtemps à arriver à la maison de la Mère-grand ; il heurte : Toc, toc. Qui est là ? C'est votre fille le Petit Chaperon rouge (dit le Loup, en contrefaisant sa voix) qui vous apporte une galette et un petit pot de beurre que ma Mère vous envoie. La bonne Mère grand, qui était dans son lit à cause qu'elle se trouvait un peu mal, lui cria : Tire la chevillette, la bobinette cherra.
Le Loup tira la chevillette et la porte s'ouvrit. Il se jeta sur la bonne femme, et la dévora en moins de rien ; car il y avait plus de trois jours qu'il n'avait mangé. Ensuite il ferma la porte, et s'alla coucher dans le lit de la Mère grand, en attendant le Petit Chaperon rouge, qui quelque temps après vint heurter à la porte. Toc, toc. Qui est là ?
Le Petit Chaperon rouge, qui entendit la grosse voix du Loup eut peur d'abord, mais croyant que sa Mère-grand était enrhumée, répondit : C'est votre fille le Petit Chaperon rouge, qui vous apporte une galette et un petit pot de beurre que ma Mère vous envoie. Le Loup lui cria en adoucissant un peu sa voix : Tire la chevillette, la bobinette cherra. Le Petit Chaperon rouge tira la chevillette, et la porte s'ouvrit. Le Loup, la voyant entrer lui dit en se cachant dans le lit sous la couverture : Mets la galette et le petit pot de beurre sur la huche, et viens te coucher avec moi. Le Petit Chaperon rouge se déshabille, et va se mettre dans le lit, où elle fut bien étonnée de voir comment sa Mère-grand était faite en son déshabillé. Elle lui dit : Ma mère-grand, que vous avez de grands bras ? C'est pour mieux t'embrasser, ma fille. Ma mère-grand, que vous avez de grandes jambes ? C'est pour mieux courir, mon enfant. Ma mère-grand, que vous avez de grandes oreilles? C'est pour mieux écouter, mon enfant. Ma mère-grand, que vous avez de grands yeux ? C'est pour mieux voir, mon enfant. Ma mère-grand, que vous avez de grandes dents ? C'est pour te manger. Et en disant ces mots, ce méchant Loup se jeta sur le Petit Chaperon rouge, et la mangea.

MORALITÉ
On voit ici que de jeunes enfants,
Surtout de jeunes filles Belles, bien faites, et gentilles,
Font très mal d'écouter toute sorte de gens,
Et que ce n'est pas chose étrange,
S'il en est tant que le Loup mange.
Je dis le Loup, car tous les Loups ne sont pas de la même sorte ; Il en est d'une humeur accorte,
Sans bruit, sans fiel et sans courroux,
Qui privés, complaisants et doux,
Suivent les jeunes Demoiselles jusque dans les maisons, jusque dans les ruelles ;
Mais hélas ! qui ne sait que ces loups doucereux,
De tous les loups sont les plus dangereux.

(Charles Perrault)


Décrivez le Chaperon rouge : son allure, ses vêtements, son visage, son âge .
Le rouge désigne-t-il seulement la couleur de son chaperon ?
Choisissez trois adjectifs pour définir le Chaperon, et trois autres pour caractériser le loup.
Comment imaginez-vous les sentiments du loup à l’égard du Chaperon au milieu de l’histoire et à la fin ?
Quel enseignement en tirez-vous ?







Les voyages forment la jeunesse

Jade, 20 ans, rêvait depuis son enfance, de faire le tour du monde et a effectué « son » premier grand voyage l’été dernier. « Je suis partie dans le Ladhak (dans l’Himalaya), avec un groupe de cinq étudiants, avec le projet d’aller donner des cours dans une école. Mais comme on n’était pas vraiment encadré, on a eu plein de galères (inondations, routes bloquées, ponts coupés...), si bien qu’on n’est pas allé jusqu’au bout. »
Cette première expérience ne l’a pas découragée. Elle repart bientôt pour deux mois en Thaïlande et en Malaisie, avec une amie. « On a pris nos billets d’avion pour Bangkok, dit-elle, et après on verra bien. On circulera là-bas en train, en bus, un peu à l’aventure, avec un petit sac à dos. Ce qui me plaît, c’est de n’avoir rien prévu : on va se laisser porter par le hasard des rencontres. » Étudiante, elle a fait des petits jobs pendant l’année, car elle tient à financer elle-même son voyage, « pour qu’il m’appartienne », dit-elle.
Adrien, 19 ans, aurait bien aimé lui aussi partir en Asie ou en Amérique latine, mais il y a renoncé, « car l’avion coûte trop cher », dit-il. Alors, l’année dernière, après avoir passé son bac et travaillé pendant un mois, il est parti de chez lui avec un copain, en direction des pays de l’Est : la Serbie, la Roumanie, la République tchèque…
Un peu à l’aventure là aussi. Il a circulé en train, en bus, et dans la voiture d’autres jeunes rencontrés au hasard de leur périple. « C’était le premier vrai voyage que je faisais sans mes parents, dit-il. J’ai appris à me débrouiller tout seul, j’ai rencontré plein de gens. J’en suis revenu plus ouvert sur les autres et plus sûr de moi. »

Des rites de séparation et de socialisation

Les premiers grands voyages, qu’on effectue seul ou en bande, à l’entrée dans l’âge adulte, ont toujours les mêmes vertus. Ils permettent aux jeunes de découvrir le monde, d’aller à la rencontre des autres et de conquérir leur autonomie. Ils font office de «rite de séparation et de socialisation», comme le dit le psychanalyste Gérard Haddad.
Ils permettent de « s’arracher à sa terre natale, de couper le cordon avec sa mère », de s’ouvrir à d’autres horizons et de se retrouver soi-même, de rompre avec la routine pour se reconstruire. Les voyages forment la jeunesse… Et, à l’heure de la mondialisation, ils sont devenus encore plus indispensables à cette formation.
Pourtant, curieusement, très peu de jeunes Français aujourd’hui voyagent. Les 18-24 ans sont même ceux qui partent le moins de chez eux.
C’est ce que déplore le sociologue Jean Viard, auteur d’un Éloge de la mobilité (1). «L’apprentissage à la mobilité devrait faire partie du “paquet” minimum de l’éducation. Or, ce qui me frappe, c’est le recul du départ en vacances des étudiants depuis quinze ans. On est face à une jeunesse faite pour un monde ouvert et qui finalement ne voyage pas plus qu’en 1968. »
Ce phénomène s’accentue en bas de l’échelle sociale. « Les jeunes exclus sont aussi les exclus du voyage. En particulier dans les cités : les jeunes issus de l’immigration ne se déplacent pratiquement jamais. »
Il y a certes, bien sûr, les raisons financières. La précarité qui touche cette tranche d’âge n’est pas propice à l’aventure. « Mais ce n’est pas qu’un problème économique, souligne Jean Viard, c’est aussi un problème culturel. »
On assiste ainsi à une certaine « usure du départ en voyage comme phénomène initiatique ». Les jeunes, plus proches de leurs parents, éprouvent moins le désir de « couper le cordon ». Ce besoin de rompre avec sa famille ou de se rebeller contre la société, qui se marquait, entre autres, par le départ en voyage, a pratiquement disparu. Et beaucoup de jeunes, à 20 ans, hésitent à partir trop loin.
Les jeunes n'osent plus se lancer dans le monde
« Notre société développe un tel discours sécuritaire que peu osent se lancer sur les routes ou dans des voyages lointains, observe le sociologue. Beaucoup voyagent aujourd’hui par Internet dans des mondes virtuels. Et leurs nouvelles frontières, c’est beaucoup plus la ville et le loisir urbain. »
Quel que soit leur milieu social, les jeunes sont aussi plus attachés à leur confort. Partir avec un sac à dos et dormir à la belle étoile est devenu plus difficile. Jean-Didier Urbain, anthropologue et auteur de livres sur les voyages (2), fait un constat similaire.
« La courbe de départ des jeunes qui grimpait depuis les années 1950 a tendance, depuis 1975, à se stabiliser, ce qui correspond un peu à la fin de la génération routard, dit-il. On ne va plus se lancer à corps perdu dans le monde, car on a peur d’un monde considéré comme dangereux. Il y a certes des raisons objectives à ce phénomène : les réalités économiques, sociales et politiques ont changé. Mais il y a aussi une part de subjectivité : on peut désormais avoir des informations détaillées sur tout, ce qui entretient une certaine angoisse à partir. »
« Cette angoisse va de pair avec un très grand désir de réassurance, poursuit-il. Les moyens d’anticipation (calculateurs d’itinéraires, GPS portables) se multiplient : on visualise les lieux avant de partir ; on anticipe de plus en plus les dangers, y compris quand il n’y en a pas. »
L’époque où on appelait ses parents en PCV une fois tous les quinze jours est ainsi bien révolue. On ne part plus aujourd’hui sans téléphone portable. « Or, qu’est-ce qu’il reste de l’expérience du désert quand on part avec un téléphone dans sa poche ? Ou qu’on se précipite régulièrement dans un cybercafé pour y dépouiller ses mails ? », s’interroge Jean-Didier Urbain.

Redonner du sens à leurs voyages

Ce besoin de sécurité, commun à toutes les couches sociales et à tous les âges, touche aussi de plus en plus les jeunes. Même si certains arrivent encore à trouver des « interstices d’aventure ». Y compris dans l’univers du Net.
On voit ainsi se développer le couch surfing, des sites qui proposent des logements gratuits chez l’habitant pour une nuit ou deux, nouveau « système D de la débrouillardise » qui court-circuite le marché touristique constitué.
D’autres formes de voyages plus cadrés se sont également développées. Il y a d’abord ces supports intégrés aux cursus d’études, comme Erasmus ou Socrates : ils permettent aux étudiants de partir quelques mois à l’étranger et de s’émanciper un peu de leurs parents.
Beaucoup de grandes écoles organisent aussi pour leurs élèves des stages à l’étranger. « On renoue ainsi, explique l’anthropologue, avec le voyage d’initiation, tel qu’il existait au XIXe siècle, et qui constituait à la fois un rituel de passage à l’âge adulte et un moyen de perfectionnement moral et intellectuel. »
Les voyages humanitaires rencontrent aussi de plus en plus de succès. Car ce que recherchent beaucoup de jeunes aujourd’hui, c’est donner du sens à leurs voyages. Et ce qu’ils veulent avant tout, c’est « rencontrer des gens ». C’est ce qu’observe aussi Philippe Gloaguen, le fondateur des Guides du routard.
« À mon époque, dit-il, on voyageait loin et on mangeait du macadam, mais on ne voyait pas grand-chose. On était toute la journée sur la route, on dormait n’importe ou et on revenait, sinon malade, du moins amaigri. Ce qui n’était pas forcément une façon intelligente de voyager. Aujourd’hui, les jeunes voyagent moins loin, de façon plus calme, avec plus de confort, mais ils n’ont pas la prétention de découvrir en un mois la moitié d’un continent ; ils se posent dans un village, s’intéressent aux gens, discutent avec eux. On avait les yeux ouverts sur le monde ; eux sont plus ouverts sur les gens. Ce qui est peut-être plus intelligent. »
(C. Legrand - Article paru dans La Croix du 13/06/2007)



Ce que les adolescents devraient savoir sur les drogues



Au sens strict du terme, les drogues sont des substances chimiques qui altèrent ou affectent le fonctionnement de l’organisme. Par conséquent, les médicaments sont des drogues, tout comme les cigarettes, le café et l’alcool. Toutefois, nous ne parlerons ici que des drogues que l’on ne peut acheter dans des magasins, c’est-à-dire les drogues illégales.
Les gens consomment des drogues illégales pour de multiples raisons. Certains pour fuir leurs problèmes, d’autres par ennui, par curiosité ou simplement pour se sentir bien. Certains cèdent aux pressions pour “s’intégrer” à un groupe, d’autres se tournent vers la drogue par esprit de rébellion particulier ou pour attirer l’attention.
La drogue peut toucher tout le monde: hommes et femmes, jeunes et vieux, riches et pauvres, actifs et chômeurs, citadins et ruraux. Bref, nul n’est épargné. (…)
Les drogues ont des effets différents sur l’organisme. (…)
Beaucoup d’usagers, après coup, ont une sensation de dépression et de solitude et commencent à avoir des nausées. Souvent aussi, ils semblent désorientés, ont les yeux rouges, transpirent beaucoup et ne prennent pas soin de leur apparence. Et, naturellement il y a le risque de devenir dépendant.
Les drogues ont d’autres effets physiques secondaires. Par exemple, une cigarette de marijuana contient beaucoup plus de goudron qu’une cigarette normale, ce qui accroît le risque de cancer du poumon et d’autres maladies respiratoires. Le fait de renifler la cocaïne risque d’endommager le tissu nasal fragile. L’injection de drogues peut exposer les usagers à diverses maladies infectieuses, dont le VIH/SIDA. Et la consommation de drogues en général peut causer divers problèmes de santé, tels que malnutrition, apathie, irrégularités du cycle menstruel et arythmie cardiaque.
Des études ont prouvé que les personnes qui commencent à fumer ou à boire de l’alcool à un jeune âge sont plus susceptibles de faire l’expérience de drogues illégales que celles qui ne fument pas et ne boivent pas.
(d’après une brochure ONU www.unodc.org )

dimanche 14 novembre 2010

Evénement eTwinning



Le 16 novembre 2010 deux étudiants de la classe  3 E (Giorgia  et Luca ) participeront à un événement eTwinning à Ravenne  . Ils présenteront le projet « Les ressources de l’eau »  et à cette occasion  tous les étudiants de la classe  recevront un certificat pour le travail qu’ils ont effectué dans la plateforme eTwinning  .  Bon courage et félicitations !

mercredi 10 novembre 2010

La légende de Saint Martin

St Martin de Tours est un véritable personnage de légende. Il est l'un des saints les plus populaires de France : des centaines de villages et d'églises portent son nom ; d'innombrables vitraux, sculptures, enluminures représentent la scène du partage de son manteau d'officier avec un pauvre.

St Martin, patron des ânes est né bien loin de Tours en Pannonie (ancienne région de l’Europe centrale sur le moyen Danube) aux alentours de l’an 317.
Fils d'un officier de la cavalerie romaine, Saint Martin grandit dans la région de Pavie, en Italie où son père avait reçu quelques lopins de terre.
A l'âge de 10 ans, Martin se présenta de sa propre initiative pour recevoir l'enseignement de l'église chrétienne mais ses parents, restés païens refusèrent son choix et, alors que le jeune homme ne rêvait que de vie monastique, son père l'inscrivit de force dans la cavalerie de l'armée.
C'est au cours du passage de sa cohorte romaine dans les environs d’Amiens (où il fut sans doute baptisé en 339) que se situe la plus populaire anecdote de la vie de Saint Martin. Agé alors de 18 ans, il faisait route à cheval quand il rencontra un mendiant, pauvrement vêtu dans le froid hivernal. Dégainant son épée, il tailla en deux sa cape pour en donner la moitié au pauvre .
Ce geste de couper une cape en deux parties pour n'en donner que la moitié peut sembler curieux, mais il faut savoir que tout militaire romain devait payer la moitié de son uniforme tandis que l'autre moitié restait propriété de la cavalerie. Saint Martin ne pouvait donc pas s'en défaire sans courir le risque d'être accusé de détourner les deniers publics.
On peut penser que ce geste, répondant aux principes qu'il avait appris dans l'évangile, était aussi en quelque sorte une manière de tourner en dérision les principes militaires auxquels il était astreint contre son gré .

Selon la légende, lorsque Saint Martin mourut en novembre 397, sa dépouille fut ramenée à Tours le long du fleuve et sur son passage, les arbres se mirent à fleurir. Depuis, chaque année à cette période, le temps se radoucit l’espace de quelques jours, c’est ce que l’on appelle “l’été de la Saint-Martin” pendant lequel sont allumés les fameux “feux de la Saint-Martin”.

dimanche 7 novembre 2010

L’alcool, c’est quoi ?



Vin, bière, vodka, porto, rhum, pastis, champagne, alcools de luxe, ’piquette’, etc. Toutes les boissons alcooliques contiennent la même molécule appelée éthanol ou, en langage courant, alcool pur. L’éthanol provient de la fermentation de fruits, de grains ou de tubercules. La fabrication de certaines boissons alcooliques comporte une étape de distillation, qui permet d’augmenter la concentration en alcool. Les boissons alcooliques se différencient par leur goût et leur concentration en éthanol, mais toutes sont toxiques et peuvent conduire à l’ivresse.
Que signifie l’indication en degré (°) ou en pourcentage (%) qui figure sur les bouteilles d’alcool ?
Cette indication est le titre volumique (ou pourcentage volumique) d’alcool : concrètement, si une boisson affiche un titre égal à 35°, cela signifie que 100 ml de cette boisson contiennent 35 ml d’alcool pur. Plus le titre est élevé, plus la boisson est concentrée en alcool pur.
Un litre d’alcool pur pèse environ 800 grammes. À titre de comparaison, un litre d’eau pèse 1 kg : l’alcool est donc moins dense que l’eau.
Un verre de vodka (3cl) à 40° contient-il plus d’alcool pur qu’un demi de bière (25cl) à 5º ?
Non. Bien sûr, certaines boissons sont plus concentrées en alcool pur que d’autres, mais elles sont aussi servies en plus petites doses. En réalité, une bière , un verre de whisky, un verre de vin, une bouteille de premix ou encore un pastis tels qu’on les sert dans les bars, au restaurant ou en boîte de nuit contiennent tous approximativement la même quantité d’alcool pur : environ 10 grammes. C’est ce qu’on appelle un verre standard ou encore une unité alcool. En revanche, chez soi ou chez des amis, les verres sont généralement plus remplis et contiennent donc une dose d’alcool pur plus importante.
Attention ! Certaines bières, plus fortement dosées, peuvent contenir deux fois plus d’alcool que les bières classiques pour la même quantité de boisson. De plus ces bières sont souvent conditionnées dans de grandes canettes pouvant aller jusqu’à 50 cl. Sachez qu’une canette de 50 cl de bière à 8° équivaut à 3 demis (25cl) de bière à 5°, soit 3 verres standard d’alcool.



Comment l’alcool agit-il sur l’organisme ?

Quel est le chemin de l’alcool dans le corps ?
Après consommation, l’alcool n’est pas transformé dans le tube digestif ; il est absorbé tel quel au niveau de l’intestin grêle et passe dans le sang. En quelques minutes, il est transporté dans tout l’organisme, notamment au niveau du cerveau, sur lequel il exerce différents effets.
L’alcool est éliminé essentiellement par le foie (95 %). Les 5 % restants sont éliminés par les reins (urine), la peau (sueur), les poumons (air expiré) et la salive. Le passage par la respiration permet d’évaluer, en mesurant la concentration d’alcool dans l’air expiré au moyen d’un éthylotest, le taux d’alcool dans le sang (ou alcoolémie). Ce dernier reflète la quantité d’alcool présente dans l’ensemble de l’organisme.
Qu’est-ce que l’alcoolémie ?
L’alcoolémie est le taux (ou concentration) d’alcool dans le sang. Elle s’exprime en grammes d’alcool pur par litre de sang (g/l).
L’alcoolémie varie selon la quantité d’alcool consommée, mais aussi la corpulence et le sexe de la personne, la vitesse de consommation et le fait d’avoir mangé ou non. De plus, chaque individu réagit différemment selon son état de santé, de fatigue, son humeur, etc.
De façon approximative, un verre standard d’alcool fait augmenter l’alcoolémie de 0,20 à 0,25 g/l environ.
Que se passe-t-il quand on boit de l’alcool ?
L’alcool est un produit psycho actif, c’est-à-dire qu’il agit sur le fonctionnement du cerveau : il modifie la conscience et les perceptions, et donc aussi les comportements. Les effets au moment où l’on consomme dépendent surtout de l’alcoolémie.
Consommé à faibles doses, l’alcool désinhibe ; il procure une sensation de détente, de plaisir, d’euphorie, voire d’excitation. Les réflexes commencent à diminuer.
Consommé à plus fortes doses, l’alcool provoque l’ivresse : mauvaise coordination des mouvements, élocution troublée, diminution des réflexes et de la vigilance, somnolence, etc. Des pertes de mémoire, délires et hallucinations peuvent survenir.
A très fortes doses, la somnolence peut aller jusqu’au coma éthylique.
Au delà de ses effets immédiats, l’alcool a des conséquences sur la santé à long terme.

Les risques immédiats

Quels sont les dangers de l’alcool au volant ?
L’alcool augmente le temps de réaction. Il diminue les réflexes, la vigilance et la résistance à la fatigue. Il perturbe la vision, l’estimation des distances et la coordination des mouvements. De plus, son effet désinhibant amène à sous-évaluer le danger et à prendre des risques : « oubli » de boucler sa ceinture ou de porter un casque, vitesse excessive, etc.
C’est pourquoi il est dangereux de conduire un véhicule, qu’il s’agisse d’une voiture ou d’un 2-roues, lorsqu’on a consommé de l’alcool.
Le risque d’être responsable d’un accident mortel est multiplié par 8 en cas de consommation d’alcool. Ce risque augmente très rapidement en fonction du taux d’alcool dans le sang : il est multiplié par 6 pour un taux compris entre 0,5 et 0,8 g/l, et par 40 pour un taux supérieur à 2 g/l.
En France, il est interdit de conduire avec une alcoolémie supérieure ou égale à 0,5g/l. Cependant, les effets de l’alcool commencent à apparaître dès le premier verre, même si l’on ne s’en rend pas compte. Le plus prudent est donc de ne pas boire du tout d’alcool lorsqu’on doit conduire.
L’alcool rend-il violent ?
L’alcool ne rend pas forcément violent. En revanche, par son action sur le fonctionnement du cerveau, l’alcool peut modifier la façon dont on réagit dans une situation donnée. Sous l’effet de l’alcool, la personne va se focaliser sur la provocation qu’elle pense avoir subie, sur l’irritation qu’elle ressent au moment présent. A l’inverse, elle pensera moins aux conséquences futures de ses actes. Elle aura donc tendance à « perdre son sang-froid » plus rapidement, à réagir de façon plus extrême, plus agressive face à la situation, en comparaison de ce qu’elle aurait fait si elle n’avait pas consommé d’alcool.
Ceci permet d’expliquer en partie pourquoi de nombreuses agressions (injures, coups, agressions sexuelles et crimes) sont commises sous l’influence de l’alcool.
L’effet désinhibant de l’alcool peut aussi conduire une personne qui a bu à avoir une attitude provocante et ainsi à être elle-même agressée. De plus, lorsqu’on a bu, on devient plus vulnérable aux agressions car on est moins capable de se défendre.
Lorsqu’une personne est jugée pour infraction, les sanctions seront plus graves si elle était ivre au moment des faits : l’alcool est une circonstance aggravante.
Qu’est-ce qu’un coma éthylique ?
Boire beaucoup d’alcool en peu de temps a des effets directs sur l’organisme. Ces effets sont d’autant plus graves que la quantité d’alcool consommée est importante.
De fortes doses conduisent à l’ivresse ; celle-ci peut s’accompagner de nausées, de vomissements, mais aussi de pertes de mémoire, de délires, etc. L’alcool provoque également un état de somnolence.
À très fortes doses, la somnolence évolue en perte de connaissance : c’est le coma éthylique. La tension artérielle est basse, la fréquence respiratoire et la température corporelle diminuent. Le coma éthylique nécessite une hospitalisation en urgence et il peut, faute de soins, provoquer la mort.
Les conséquences sur la santé à long terme
Une consommation régulière et excessive d’alcool (plus de 3 verres standard par jour en moyenne pour les hommes, plus de 2 verres standard par jour en moyenne pour les femmes) augmente le risque de développer de nombreuses maladies : certains cancers, maladies cardiovasculaires et digestives (cirrhose du foie par exemple), maladies du système nerveux et troubles psychiques (anxiété, dépression).
Qu’est ce qu’une cirrhose ?
La cirrhose du foie est une maladie chronique et irréversible. Il s’agit d’une destruction progressive des cellules du foie, qui sont remplacées par un tissu fibreux. Le foie ne fonctionne plus correctement et son aspect se modifie : il devient dur et bosselé et peut changer de taille. L’une des complications de la cirrhose est le cancer du foie.
L’alcool est la cause principale de cirrhose du foie (les hépatites B et C peuvent également être à l’origine d’une cirrhose). Contrairement à la croyance populaire, la cirrhose ne touche pas que les personnes alcooliques mais concerne potentiellement l’ensemble des personnes qui ont une consommation régulière et excessive d’alcool.
C’est une maladie pour laquelle on ne dispose pas de traitement. Cependant l’arrêt complet de la consommation d’alcool améliore grandement les chances de survie.
L’alcool peut- il provoquer des cancers ?
La consommation de boissons alcooliques augmente le risque de certains cancers et ce, à partir d’un verre d’alcool consommé par jour. Autrement dit, même une consommation faible ou « modérée » d’alcool augmente le risque de certains cancers.
Les organes concernés sont :
• les voies aérodigestives supérieures, c’est-à-dire la bouche et la gorge (larynx, pharynx),
• l’œsophage,
• le foie,
• le côlon et le rectum,
• le sein, chez la femme.
Pour les cancers des voies aérodigestives supérieures, fumer aggrave les effets de l’alcool et inversement.
C’est l’alcool pur (ou éthanol) contenu dans les boissons qui est cancérigène. Le lien entre alcool et cancers est donc valable pour toutes les boissons alcooliques, qu’il s’agisse de vin, de bière ou d’alcool fort (spiritueux).
Quels sont les risques de maladies cardiovasculaires liés à l’alcool ?
Au delà de 3 verres par jour, la consommation d’alcool élève la pression artérielle et augmente le risque d’hypertension. Elle augmente également le risque d’accidents vasculaires cérébraux (AVC) « hémorragiques » (causés par la rupture d’un vaisseau sanguin et un épanchement de sang dans le cerveau), d’AVC « ischémiques » et d’infarctus du myocarde, deux types d’événements qui se produisent lorsqu’un caillot interrompt la circulation sanguine.
De plus, une consommation aiguë d’alcool, c’est-à-dire le fait de boire de grandes quantités d’alcool en une même occasion, peut entraîner des troubles du rythme cardiaque et augmente le risque de mort subite.
Les effets de la consommation d’alcool à plus faibles doses sur le système cardiovasculaire restent débattus.
L’alcool a-t-il, à long terme, des effets sur le cerveau ?
Une consommation régulière et excessive d’alcool peut être responsable de troubles de l’attention, de la concentration, de la mémoire, des capacités d’abstraction.
Le syndrome de Korsakoff est une complication encore plus grave de l’intoxication alcoolique : cette maladie du cerveau se caractérise par une altération massive irréversible de la mémoire, des troubles de l’humeur, une tendance à la fabulation, etc.
Les effets toxiques de l’alcool sur le cerveau peuvent être mis en évidence par imagerie médicale : en particulier, une diminution de la matière grise a été observée chez des personnes alcoolodépendantes. Plus la consommation d’alcool a commencé à un âge précoce, plus l’altération de la matière grise est importante.
Y a-t-il un lien entre la consommation d’alcool et la santé mentale ?
Une consommation excessive d’alcool est souvent associée à des troubles psychiques (dépression et anxiété notamment). Ces derniers sont-ils la cause ou la conséquence de l’alcoolisation ? Dans certains cas, une personne en souffrance psychique peut avoir tendance à boire pour lutter contre ses troubles, et développer ainsi une consommation excessive d’alcool.
Cependant, c’est l’inverse qui est observé la plupart du temps : l’anxiété et la dépression apparaissent comme conséquences de la consommation excessive d’alcool. D’ailleurs, chez les alcoolodépendants qui sont atteints de ces troubles, ceux-ci disparaissent bien souvent après l’arrêt de la consommation d’alcool.
De plus, même si l’alcool aide à s’endormir, il nuit à la qualité du sommeil et peut provoquer des insomnies.
La consommation d’alcool a-t-elle des conséquences sur la vie de tous les jours ?
En raison de ses effets négatifs sur le comportement et le caractère, une consommation excessive d’alcool peut aussi avoir des retentissements sur la vie sociale et professionnelle : diminution de l’efficacité au travail, tensions dans les relations avec le conjoint, la famille ou les collègues, instabilité professionnelle, etc.
Les conséquences sanitaires et sociales de la consommation d’alcool
Combien y a-t-il de décès dus à l’alcool ?
On estime que chaque année, en France, 37 000 décès sont liés à l’alcool (source : OFDT), parmi lesquels :
• 10 000 décès par cancer,
• 6 900 décès par cirrhose,
• 3 000 décès par psychose et dépendance alcoolique,
• 2 200 décès par accidents de la route.
Au total, l’alcool est à l’origine de 14 % des décès chez les hommes et de 3 % chez les femmes (source : C. Hill)
Combien de personnes ont recours aux soins à cause de leur consommation d’alcool ?
Si l’on prend en compte l’ensemble des maladies provoquées par la consommation d’alcool (cancers, cirrhose, traumatismes dus à des accidents de la route ou domestiques survenus sous l’effet de l’alcool, etc.), on estime que 1,3 million de séjours hospitaliers étaient liés à l’alcool en 2003 (source : OFDT).
Par ailleurs, en 2007, plus de 130 000 personnes ont consulté dans des centres spécialisés pour la prise en charge d’un problème de consommation d’alcool (consommation nocive ou dépendance) (source : OFDT).
Combien d’infractions sont commises sous l’effet de l’alcool ?
De nombreuses infractions à la loi sont commises sous l’influence de l’alcool. Pour la conduite en état alcoolique et l’ivresse sur la voie publique, l’alcool est explicitement en cause. Mais il est également présent dans d’autres infractions, en particulier les agressions (coups, agressions sexuelles et crimes). Cependant, on ne dispose de données statistiques exhaustives que pour les deux premiers types d’infractions.
En 2008, on a dénombré 100 621 contraventions pour conduite en état alcoolique (alcoolémie supérieure à la limite légale mais inférieure à 0,8 g/l) et 176 443 délits (alcoolémie supérieure à 0,8 g/l, refus de contrôle d’alcoolémie ou ivresse manifeste) (source : ministère de l’Intérieur).
En 2008, 83 705 personnes ont été interpellées pour ivresse publique et manifeste, c’est-à-dire conduites au poste de police le plus proche après avoir été trouvées ivres dans un lieu public (source : OFDT).




Capitaine de soirée ?



L’idée du «conducteur désigné», ou «Capitaine de soirée» est née en 1997.
Le principe ? Désigner parmi le groupe d’amis, lors de toute soirée, celui qui s’engage à ne pas consommer d’alcool et à reconduire ses passagers en toute sécurité.
Le Capitaine de soirée, c'est pas un héros mais juste quelqu’un de responsable. Quand c'est à lui de raccompagner les autres, il ne boit pas : «Celui qui conduit, c’est celui qui ne boit pas». A chacun son tour !
Les opérations «Capitaine de soirée» ont gagné du terrain en France. Elles ont investi de plus en plus de départements, de discothèques puis de soirées étudiantes. Au total, près de 10 000 soirées ont été organisées à ce jour par les Comités départementaux de La Prévention Routière et leurs partenaires locaux.
Comment devenir Capitaine de soirée ?
Pour chaque sortie organisée avec vos amis, désignez ensemble avant de prendre le volant celui qui ne boira pas d’alcool et ramènera tout le monde.
Comment organiser une soirée Capitaine de soirée ?
Vous aussi, vous pouvez lutter contre les dangers de l’alcool au volant en organisant des soirées «Capitaine de soirée».
Pour organiser une soirée «Capitaine de soirée» : c’est très simple ! Contactez les comités départementaux de La Prévention Routière, ils vous guideront et vous soutiendront dans votre démarche.
Les comités départementaux de l’association Prévention Routière mènent également des opérations de sensibilisation dans les bars et dans les centre-villes en fin d’après-midi, où les bénévoles distribuent des éthylotests et des cartes à gratter pour inciter les jeunes à désigner leur capitaine de soirée.
L’association met également gratuitement à disposition des organisateurs de soirées étudiantes du matériel de prévention via ses comités départementaux .
Comment ça marche ?
A l’entrée de la discothèque, les bénévoles de l’association accueillent les clients et les incitent, si ce n’est déjà fait, à choisir leur capitaine de soirée. Ils les identifient avec un bracelet qui permet au capitaine de bénéficier d’une entrée gratuite pour la fois suivante et de deux boissons non alcoolisées.
En fin de soirée, les bénévoles s’assurent que les capitaines ont bien respecté leur engagement en les faisant souffler dans un éthylotest avant de leur restituer leur permis de conduire (ou leurs clés).

Pour être capitaine de soirée, il faut :
• être titulaire du permis de conduire
• ne pas avoir consommé d’alcool
… et dans l’idéal : avoir été désigné en groupe, avant de démarrer la soirée.
(d’après le site Association Prévention Routière )


Pourquoi boire ?....et si on était tous "Capitaines de soirée" ?

C’est quoi l’adolescence ?

L'adolescence est une période de transformations physiques, psychiques et d’acquisition de l’autonomie. C’est aussi la période la plus propice aux expériences, motivées par la curiosité ou la recherche de sensations nouvelles : premières amours, première cigarette, premières soirées. A cet âge, l'expérimentation est aussi une façon d'entrer dans un groupe ou de conforter son appartenance au groupe.

Ces essais passent par des excès. Qu'elles soient "bruyantes" (attitudes provocatrices) ou "silencieuses" (repli sur soi), ces manifestations ne signifient pas a priori que l'adolescent est en difficulté.

Cette période de recherche et d'hésitation est souvent compliquée à vivre pour l'adolescent et son entourage. La discussion est d'autant plus difficile qu'à cet âge, l'adolescent peut ressentir l'aide des parents comme un obstacle à son indépendance ; mais dans le même temps, il a besoin de se sentir encadré par eux. Il s'agit donc pour les parents de naviguer entre cette quête d'autonomie et ce besoin important de soutien familial. Mais en tout état de cause, leur positionnement clair sur certains sujets, notamment celui du tabac, de l’alcool, des drogues, est important pour l’adolescent, même si cela doit lui déplaire.

jeudi 4 novembre 2010

Mes chèrs élèves (2)

Si écrire, agir, c'est une manifestation de l'orgueil, ne pas vouloir écrire, agir, faire, ce peut être encore de l'orgueil.
          (Eugène Ionesco)

mardi 2 novembre 2010

Mes chers élèves...


...notre projet eTwinning 2010-2011 " De la Polynésie à l'Italie" vient de démarrer . Dès demain on commencera à collaborer avec nos nouveaux partenaires qui vivent à l'autre bout du monde ( Moorea) ! Il y aura des problèmes de communication à cause du décalage horaire mais on arrivera quand  même à travailler ensemble. Je suis très contente de commencer cette  nouvelle extraordinaire aventure. Et vous?