Le Temps des cerises est une chanson dont les
paroles furent écrites en 1866 par Jean-Baptiste Clément et la musique composée par Antoine Renard en 1868. Cette chanson est fortement associée à la Commune de Paris de 1871, l'auteur étant lui-même un communard ayant combattu
pendant la Semaine
sanglante. Le Temps des cerises fut dédiée par l'auteur à une
infirmière morte lors de la Semaine sanglante, longtemps après la rédaction de
la chanson.
Une raison stylistique explique cette assimilation du Temps des cerises au
souvenir de la Commune de Paris : son texte suffisamment imprécis qui
parle d'une plaie ouverte, d'un souvenir
que je garde au cœur, de cerises d'amour […] tombant
[...] en gouttes de sang. Ces mots peuvent aussi bien évoquer une
révolution qui a échoué qu'un amour perdu. On est facilement tenté de voir là
une métaphore poétique parlant d'une révolution en évitant de l'évoquer
directement, les cerises représentant les impacts de balles; balles auxquelles
il est fait aussi allusion sous l'image des « belles » qu'il vaut
mieux éviter. La coïncidence chronologique fait aussi que la Semaine sanglante fin mai 1871 se déroule justement durant la saison, le
temps des cerises. Mais le simple examen de la date de composition (1866)
montre qu'il s'agit d'une extrapolation a posteriori. Il s'agit en fait d'une
chanson évoquant simplement le printemps, et l'amour (particulièrement un
chagrin d'amour, évoqué dans la dernière strophe). Les cerises renvoient aussi
au sucre et à l'été, et donc à un contexte joyeux voire festif. Ainsi la chanson véhicule à la fois une certaine
nostalgie et une certaine idée de gaieté populaire.
Quand nous en
serons au temps des cerises,
Et gai rossignol et merle moqueur
Seront tous en fête.
Les belles auront la folie en tête
Et les amoureux du soleil au coeur.
Quand nous en serons au temps des cerises,
Sifflera bien mieux le merle moqueur.
Mais il est bien court, le temps des cerises,
Où l'on s'en va deux cueillir en rêvant
Des pendants d'oreilles.
Cerises d'amour aux robes pareilles
Tombant sous la feuille en gouttes de sang.
Mais il est bien court le temps des cerises,
Pendants de corail qu'on cueille en rêvant.
Quand vous en serez au temps des cerises,
Si vous avez peur des chagrins d'amour
Evitez les belles.
Moi qui ne crains pas les peines cruelles,
Je ne vivrai pas sans souffrir un jour.
Quand vous en serez au temps des cerises,
Vous aurez aussi des chagrins d'amour.
J'aimerai toujours le temps des cerises :
C'est de ce temps-là que je garde au coeur
Une plaie ouverte,
Et dame Fortune, en m'étant offerte,
Ne saurait jamais calmer ma douleur.
J'aimerai toujours le temps des cerises
Et le souvenir que je garde au coeur.
Et gai rossignol et merle moqueur
Seront tous en fête.
Les belles auront la folie en tête
Et les amoureux du soleil au coeur.
Quand nous en serons au temps des cerises,
Sifflera bien mieux le merle moqueur.
Mais il est bien court, le temps des cerises,
Où l'on s'en va deux cueillir en rêvant
Des pendants d'oreilles.
Cerises d'amour aux robes pareilles
Tombant sous la feuille en gouttes de sang.
Mais il est bien court le temps des cerises,
Pendants de corail qu'on cueille en rêvant.
Quand vous en serez au temps des cerises,
Si vous avez peur des chagrins d'amour
Evitez les belles.
Moi qui ne crains pas les peines cruelles,
Je ne vivrai pas sans souffrir un jour.
Quand vous en serez au temps des cerises,
Vous aurez aussi des chagrins d'amour.
J'aimerai toujours le temps des cerises :
C'est de ce temps-là que je garde au coeur
Une plaie ouverte,
Et dame Fortune, en m'étant offerte,
Ne saurait jamais calmer ma douleur.
J'aimerai toujours le temps des cerises
Et le souvenir que je garde au coeur.
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