Le discours
égalitaire de la république de Jules Ferry, c’était un discours « soft », pour
prendre une expression d’aujourd'hui. C’était l’égalité des chances, autrement
dit, que tous les enfants aient les mêmes possibilités d’apprendre, quel que
soit le niveau social de leurs parents, le niveau de fortune de leurs parents,
leur extraction, etc. Donc qu’ils aient tous les mêmes livres, qu’ils aient
tous de très bons professeurs, les mêmes professeurs, etc. Ça, c’est ce que
l’on appelle l’égalité des chances. Et ça, je pense que c’est vraiment bien
difficile de ne pas être d’accord.
Mais on a dépassé de très loin cette égalité des chances de Jules Ferry. On est bien au-delà. Depuis le milieu du XXe siècle, on est dans un système d’égalité des situations. Ça, c’est complètement différent de l’égalité des chances. L’égalité des situations consiste à dire « Il n y a pas de raisons pour que certains enfants soient meilleurs que d’autres, soient plus méritants que d’autres, soient moins paresseux que d’autres, aient des meilleures notes parce qu’ils ont mieux travaillé, etc. » D’où la difficulté à mettre des notes, l’incapacité de classer, le refus des classes de niveau, le refus de la sélection, etc.
Et là, on est tout à fait dans un autre système que l’égalité des chances de Jules Ferry. Alors, évidemment, de façon savante, on essaie de mêler les deux. C’est de bonne guerre ! Quand on veut défendre le système de l’égalité des positions idéologiques, on dit que c’est de l’égalité des chances. Mais ce n’est pas vrai, cela n’a absolument rien à voir.
Nous avons un refus de faire des classes de niveau, parce qu’il ne faut surtout pas qu’on voie qu’il y a des enfants dans une classe A et des enfants dans une classe D ou E, c’est-à-dire dans une moins bonne ou une très mauvaise. On mélange tout, on fait exprès de laisser se diffuser un flou savant sur le niveau des élèves. Et finalement ce sont les élèves qui en pâtissent.
Mais on a dépassé de très loin cette égalité des chances de Jules Ferry. On est bien au-delà. Depuis le milieu du XXe siècle, on est dans un système d’égalité des situations. Ça, c’est complètement différent de l’égalité des chances. L’égalité des situations consiste à dire « Il n y a pas de raisons pour que certains enfants soient meilleurs que d’autres, soient plus méritants que d’autres, soient moins paresseux que d’autres, aient des meilleures notes parce qu’ils ont mieux travaillé, etc. » D’où la difficulté à mettre des notes, l’incapacité de classer, le refus des classes de niveau, le refus de la sélection, etc.
Et là, on est tout à fait dans un autre système que l’égalité des chances de Jules Ferry. Alors, évidemment, de façon savante, on essaie de mêler les deux. C’est de bonne guerre ! Quand on veut défendre le système de l’égalité des positions idéologiques, on dit que c’est de l’égalité des chances. Mais ce n’est pas vrai, cela n’a absolument rien à voir.
Nous avons un refus de faire des classes de niveau, parce qu’il ne faut surtout pas qu’on voie qu’il y a des enfants dans une classe A et des enfants dans une classe D ou E, c’est-à-dire dans une moins bonne ou une très mauvaise. On mélange tout, on fait exprès de laisser se diffuser un flou savant sur le niveau des élèves. Et finalement ce sont les élèves qui en pâtissent.
Chantal Delsol
Répondez :
1-Quels sont les
grands principes du discours égalitaire de Jules Ferry ?
2- Selon
Chantal Delsol, quel concept a remplacé celui d'égalité des chances prôné par
Jules Ferry ?
3- Comment
est défini ce concept et quels en sont les effets pervers ?
4- D'après
Chantal Delsol, le flou entretenu sur le niveau des élèves les fait souffrir.
Pourquoi ?
Selon vous,
est-ce le rôle de l'école de combattre les inégalités ?
5- Quel
serait selon vous le meilleur moyen de donner à chacun sa chance tout en
encourageant les élèves les plus travailleurs ?
6- Est-il
possible pour l'école d'offrir à tous les enfants les mêmes chances de réussite
?
7- Expliquez
et commentez cette citation de Benjamin Disraeli : « De l'éducation de son
peuple, dépend le destin d'un pays. »
8- Comment
jugez-vous votre système scolaire ? Réussit-il à former des citoyens bien
intégrés à la société ?
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