Vivement jeudi! D'après l'institut économique Molinari de sensibilité très
libérale, c'est en effet ce 26 juillet que les contribuables français auront
accumulé suffisamment d'argent pour payer leurs prélèvements obligatoires.
Selon l'institut, qui a travaillé avec le cabinet Ernst & Young, la France
est l'avant dernier pays de l'UE à "libérer" ses contribuables, juste
avant la Belgique (5 août).
La France occupait l'année dernière la troisième place de ce classement,
derrière la Hongrie et la Belgique. Mais elle dépasse cette dernière, où les
prélèvements ont beaucoup diminué. Cette année, le taux de charges et de
prélèvements réel s'élève en France à 56,5%. Ce chiffre est mesuré en
rapportant le "salaire moyen complet" les impôts et charges à
acquitter (IR, charges sociales, TVA).
Sur l'ensemble de l'UE, le taux d'imposition réel est largement inférieur,
à 44,9%. Le pays qui a le taux le plus faible est la Grande-Bretagne, dont le
"jour de libération fiscale" est fixé au 12 mai. Ce chiffre est
néanmoins à manier avec des pincettes, compte tenu de la différence de systèmes
sociaux entre la France et la Grande-Bretagne, où "la socialisation des
dépenses est beaucoup plus faible", note Les Echos.
Un pression fiscale différente qui explique le pouvoir d'achat plus faible
en France
En revanche, dans les pays nordiques, où les prestations et prélèvements
sont plus proches du système français, la " libération " vient plus
vite dans l'année. Le 14 juin en Finlande, le 18 aux Pays-Bas, le 8 juillet en
Suède. Il intervient le 12 en Allemagne. Pour l'institut, cette pression
fiscale en France n'est pas bon signe : "Il n'y a pas d'issue positive
dans des augmentations de charges, impôts et autres taxes qui contribueraient à
déprimer encore plus l'activité ", affirme Cécile Philippe, directrice de
l'institut Molinari, citée par Les Echos.
Cette fiscalité explique aussi, note l'institut Molinari, la différence de
pouvoir d'achat entre les pays de l'Union. De fait, si le salarié français est
un de mieux lotis en Europe, avec un salaire annuel brut moyen de 50.600 euros,
proche de celui du Danemark ou de l'Allemagne, son revenu disponible, après
prélèvement, n'est plus que de 22.000 euros, contre 23.700 en Allemagne et
29.000 au Danemark.
Enfin, les employeurs français aussi déboursent davantage que leurs
voisins. Pour verser un revenu disponible de 100 euros à un salarié, un patron
doit payer 230 euros : 130 sont captés par les charges sociales, l'IR et la
TVA. En Allemagne, il doit payer 210 euros.
(d'après "L'expansion.fr)
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