samedi 21 janvier 2012

La diversité culturelle


« Les droits culturels sont partie intégrante des droits de l'homme, qui sont universels, indissociables et interdépendants. L'épanouissement d'une diversité créatrice exige la pleine réalisation des droits culturels, tels qu'ils sont définis à l'article 27 de la Déclaration universelle des droits de l'homme et aux articles 13 et 15 du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels. Toute personne doit ainsi pouvoir s'exprimer, créer et diffuser ses œuvres dans la langue de son choix et en particulier dans sa langue maternelle; toute personne a le droit à une éducation et une formation de qualité qui respectent pleinement son identité culturelle; toute personne doit pouvoir participer à la vie culturelle de son choix et exercer ses propres pratiques culturelles, dans les limites quimpose le respect des droits de lhomme et des libertés fondamentales. »

Article 5 de la Déclaration universelle de l'UNESCO sur la diversité culturelle


La diversité culturelle est une force motrice du développement. Elle favorise le dialogue entre les civilisations et les cultures, le respect et la compréhension mutuelle. Elle représente un atout indispensable pour atténuer la pauvreté et parvenir au développement durable. Promouvoir la diversité culturelle - « patrimoine commun de l’humanité » et le dialogue, constitue donc un véritable enjeu dans le monde d’aujourd’hui.


La diversité crée un monde multicolore

Dans sa riche diversité, la culture a une valeur intrinsèque aussi bien pour le développement que pour la cohésion sociale et la paix. La diversité culturelle est une force motrice du développement, pour ce qui est de la croissance économique et comme moyen de mener une vie intellectuelle, affective, morale et spirituelle plus satisfaisante. Elle représente un atout indispensable pour atténuer la pauvreté et parvenir au développement durable, grâce notamment au dispositif normatif, aujourd’hui complet, élaboré dans le domaine culturel. Parallèlement, la reconnaissance de la diversité culturelle - par une utilisation novatrice des médias et des TIC en particulier - est propice au dialogue entre les civilisations et les cultures, au respect et à la compréhension mutuelle. Promouvoir la diversité culturelle - « patrimoine commun de l’humanité » (Déclaration universelle de l’UNESCO sur la diversité culturelle, 2001) - et son corollaire, le dialogue, constitue un véritable enjeu dans le monde d’aujourd’hui, et se trouve au cœur du mandat de l’UNESCO.

Dialogue interculturel

L’échange équitable ainsi que le dialogue entre les civilisations, les cultures et les peuples, basés sur la compréhension et le respect mutuels et l’égale dignité des cultures, sont la condition sine qua non de la construction de la cohésion sociale, de la réconciliation entre les peuples et de la paix ente les nations.
Cette action s’inscrit dans le cadre global initié par l’ONU d’une Alliance des civilisations. Il s’agit, de manière concrète, de privilégier, dans le cadre de ce dialogue interculturel, dialogue interreligieux inclus, tout un ensemble de bonnes pratiques favorisant le pluralisme culturel aux niveaux local, national et régional et d’initiatives régionales ou sous-régionales visant à décourager toutes les manifestations d’extrémisme et de fanatisme et mettant en évidence les valeurs et les principes qui rapprochent.
L’UNESCO assure une fonction de veille qui met en évidence le rôle joué par la culture dans des situations d’urgence, de conflit ou de post-conflit, comme instance de réconciliation par le biais notamment du patrimoine culturel, et comme espaces de rencontres via son programme des Routes de dialogue.

Dialogue interreligieux

Le Programme du dialogue interreligieux de l’UNESCO, composante essentielle du dialogue interculturel, a pour objectif majeur de promouvoir le dialogue entre les différentes religions, traditions spirituelles et humanistes dans un monde où les conflits associés aux appartenances religieuses prennent une place de plus en plus importante.
Il met l’accent sur les interactions et les influences réciproques entre les religions, les traditions spirituelles et humanistes d’une part et sur la nécessité de promouvoir la connaissance réciproque entre celles-ci pour lutter contre les ignorances ou les préjugés et parvenir ainsi à un respect mutuel d’autre part. L’apprentissage du dialogue est un processus autant personnel que sociétal. Accroître les aptitudes et les capacités au dialogue implique une volonté d’ouverture non dénuée d’esprit critique. Le dialogue nous concerne tous : des décideurs et responsables aux membres individuels de chaque communauté. A côté des grandes conférences internationales de sensibilisation, l’UNESCO cherche à promouvoir des activités de terrain, surtout dans des aires géostratégiques sensibles afin de toucher des populations cibles, telles que les femmes, les jeunes et les marginalisés.
Dans ce cadre, il est à signaler la signature (31 mars 2006) d’un accord permettant le lancement du réseau des « Chaires UNESCO de dialogue interreligieux pour la compréhension interculturelle ». Il s’agit d’un partenariat entre des centres universitaires internationaux ayant une expérience reconnue dans ce domaine et regroupant des professeurs et des chercheurs, spécialistes d’histoire des religions, personnellement engagés dans l’exercice du dialogue interreligieux. Ce réseau permet aux étudiants, aux chercheurs et aux professeurs de bénéficier d’un enseignement diversifié, à la fois laïc, multireligieux et interculturel.

Culture et développement

Placer la culture au cœur du développement est un investissement capital dans l’avenir du monde, la condition du succès d’une mondialisation bien comprise qui prenne en compte les principes de la diversité culturelle : l’UNESCO a la mission de rappeler cet enjeu capital aux nations.
Comme l’a montré l’échec des projets menés depuis les années 1970, le développement n’est pas synonyme de la seule croissance économique. Il est un moyen d’accéder à une existence intellectuelle, affective, morale et spirituelle satisfaisante : comme tel le développement est indivisible de la culture. Le renforcement de la prise en compte de la culture dans les projets de développement durable est un objectif qui a débuté dans le cadre de la Décennie mondiale pour le développement culturel (1988-1998). Depuis, des progrès ont été accomplis grâce à un cadre normatif d’ensemble et des outils de démonstration : statistiques culturelles, inventaires, cartographie nationale et régionale des ressources culturelles.
Le défi à relever est de convaincre décideurs politiques et acteurs sociaux locaux, nationaux et internationaux, d’intégrer les principes de la diversité culturelle et les valeurs du pluralisme culturel dans l’ensemble des politiques , mécanismes et pratiques publiques, via notamment des partenariats public/privé.
Il s’agit d’ancrer la culture dans toutes les politiques de développement, qu’elles concernent l’éducation, les sciences, la communication, la santé, l’environnement, le tourisme et de soutenir le développement du secteur culturel par le biais des industries créatives : ainsi, en contribuant à l’atténuation de la pauvreté, la culture est-elle un atout pour la cohésion sociale.
(d’après le site de l’ Organisation des  Nations Unies )



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