dimanche 6 novembre 2011

Des entreprises plus performantes grâce à une connaissance accrue des langues


Arguments en faveur du multilinguisme
Pour parvenir à créer de la croissance et des emplois, les progrès techniques sont indispensables  et la formation continue est nécessaire. Le multilinguisme inhérent à l’Europe est plus essentiel que  jamais, car l’économie industrielle se transforme peu à peu en économie des connaissances. Les entreprises européennes devraient en théorie être les mieux placées au monde pour profi ter des occasions commerciales qui requièrent une communication multilingue. Toutefois, le potentiel est loin d’être pleinement exploité.
Le multilinguisme est une ressource cachée…
Plusieurs études ont révélé que diverses langues sont nécessaires sur les marchés internationaux, avec les compétences culturelles généralement acquises lors de l’apprentissage d’une langue. Pourtant, les entreprises éprouvent de plus en plus de difficultés à recruter du personnel qualifié possédant des compétences linguistiques autres que des notions d’anglais. Cette situation est considérée comme un véritable problème.
La mobilité des travailleurs reste relativement faible. Seuls 2 % des citoyens en âge de travailler vivent et travaillent dans un autre État membre que le leur. Le manque de connaissances linguistiques est l’obstacle à la mobilité intra-européenne le plus fréquemment cité. La part respective des citoyens de pays tiers et de personnes nées dans un autre pays mais résidant dans l’UE est presque deux fois plus élevée .Toutefois, les travailleurs immigrants doivent faire des efforts importants pour acquérir les compétences linguistiques
nécessaires dans leur nouveau pays et, si les immigrants de la deuxième génération provenant de pays non membres de l’UE sont bilingues, voire trilingues, leurs compétences linguistiques sont rarement reconnues.
…qui doit être exploitée
Notre groupe souhaiterait susciter un sentiment d’urgence chez les décideurs à tous les niveaux de la société. L’Europe court le risque de perdre la guerre des compétences, alors que les économies émergentes,
principalement en Asie et en Amérique latine, acquièrent rapidement les compétences linguistiques et autres nécessaires pour dépasser leurs concurrents sur les marchés de demain. Le défi à surmonter est l’intégration du multilinguisme dans toutes les stratégies visant à développer le capital humain pour l’avenir. Nous aurons besoin d’une population active diversifiée qui considérera l’ensemble de l’Europe comme son «port
d’attache». Dans le même temps, l’Europe doit donner d’elle l’image d’une économie attrayante afin de séduire les travailleurs immigrants hautement qualifiés.
Ceux-ci lui apporteront les langues dont elle a besoin pour faire des affaires sur les marchés qui continueront de connaître une croissance à deux chiffres dans les années à venir.
Des études révèlent le potentiel
Une large proportion des PME européennes perd des contrats chaque année suite à des lacunes linguistiques et interculturelles. Telles sont les conclusions du rapport ELAN, publié par la Commission en février 2007. Il s’agissait de la première étude effectuée à l’échelle européenne sur les marchés perdus en raison du manque de compétences linguistiques dans les entreprises. Ce rapport est basé sur un échantillon de près de 2000 PME de l’UE–27 et de pays candidats. Pas moins de 11 % des PME de l’échantillon ont déclaré avoir perdu des contrats à cause de lacunes linguistiques et interculturelles. Les conclusions macroéconomiques présentées dans l’étude donnent à penser qu’une utilisation stratégique des langues permettrait d’améliorer considérablement les performances des PME en matière d’exportation. Ces conclusions sont confirmées par plusieurs études nationales.Généralement, les études et l’expérience révèlent qu’il existe un certain laxisme, l’anglais étant perçu comme la seule langue nécessaire pour réaliser des affaires au niveau international. De
nombreuses entreprises ont toujours besoin de renforcer la capacité de leurs salariés à être à l’aise en anglais. Toutefois, dans de nombreux pays d’Europe, l’anglais est déjà considéré comme une compétence de base plutôt que comme une langue étrangère. Parler l’anglais comme un locuteur natif devient moins important car cette langue fait désormais partie de l’enseignement de base dans de nombreux pays. Dans ce contexte, le besoin de conserver un avantage en apprenant d’autres langues devient plus pressant. ( …)
(d’après la brochure LES LANGUES FONT NOS AFFAIRES- Europe Direct-ISBN 978-92-79-08789-9)


Résumez cet article 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire