mardi 25 octobre 2011

Le charme de l'eau


Pascalet connaît une enfance paisible à la campagne, dans une petite métairie au milieu des champs bordés de cyprès. Le soir, à la veillée, il entend les grandes personnes parler de la rivière qui coule là-bas, derrière les prés, évoquant les eaux bouillonnantes, les crues et les courants. Pascalet rêve de connaître ce lieu magique qui lui est formellement interdit. "A la rivière mon enfant, lui dit sa mère, il y a des trous morts où l'on se noie, des serpents parmi les roseaux et des Bohémiens sur les rives". Et le petit garçon, pourtant si sage, va désobéir. Profitant d'un voyage de ses parents, il fausse compagnie à sa tante Martine pour une longue escapade. Emerveillé, il découvre les animaux sauvages, la beauté et le calme de la nuit, le chant du rossignol et Gatzo... son cœur s'ouvre à la nature, mais aussi à l'amitié, une amitié forte, et pure comme l'eau de la rivière.

Extrait
(…) Car, tournant le dos au rivage, je ne voyais plus devant moi que la rivière. Elle glissait. Plus loin, en aval, l'île, prise dans les premiers rayons du jour, commençait à sortir des brumes matinales. Peupliers, ormes et bouleaux formaient une masse confuse d'où peu à peu se détachaient de grands pans de feuillages qui prenaient la lumière. A la pointe, un roc bleu émergeait au-dessus de l'eau, qu'il brisait avec violence. Et l'eau bouillonnait de colère. Mais la rive de l'île était si rose et, sous une légère brise, il en venait de tels parfums d'arbres, de plantes et de fleurs sauvages, que j'étais saisi d'émerveillement. De nouveau, comme l'autre soir, entre les arbres monta la fumée. (…)

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