jeudi 18 août 2011

L'art qui descend dans la rue : Toulouse-Lautrec

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Les affiches de Lautrec ont laissé dans l'inconscient collectif une trace profonde et continuent aujourd'hui d'exercer une fascination.
Lautrec va fixer à jamais l'éphémère de la vie nocturne. Loin de se limiter qu'au seul monde du spectacle, Lautrec fera des affiches pour des frontispices de livres, tel "Babylone d'Allemagne", pour certains artisans comme le photographe Sescau, ou sur le monde du cyclisme avec "La chaîne Simpson". La condition indispensable de toute affiche et de créer un choc.
Lautrec a su innover l'affiche par l'acuité de son regard et son sens de la synthèse liés à une technique éblouissante, mais surtout inventive.
L'affiche pour le "Moulin Rouge" est la première affiche moderne, véritable œuvre d'art que les collectionneurs, très vite, recherchent, allant jusqu'à les faire décoller des murs où elles sont apposées. Zola dans "L'Œuvre" (1886) montre des jeunes peintres qui, rue de Seine, insultent l'Académie des beaux-arts tandis qu'une "affiche tirée en trois couleurs", servant de réclame à un cirque, leur fait pousser des cris d'admiration
Dès ses premières affiches, Lautrec innove. Il réduit le spectre des couleurs au jaune, au rouge, au bleu et au noir. Les noirs de Lautrec sont extraordinaires. Il va du reste en faire la base de ses affiches qui sont aussi la synthèse de son art. Il obtient des verts olive particulièrement profonds, fruits de savants mélanges d'encres dont il fera grand usage pour la lettre.
Lautrec emploie aussi une technique utilisée par de nombreux affichistes : le crachis. C'est une pluie fine d'encre faite à partir d'un couteau que l'on passe sur une brosse à dents encrée. Grand admirateur des maîtres de l'estampe japonaise, Lautrec avait retenu de leurs œuvres qu'il était possible d'obtenir avec "des couleurs simples et juxtaposées, des résultats aussi francs qu'avec des couleurs nombreuses et superposées".
Lautrec a parfaitement compris que l'affiche est avant tout destinée à une forme de communication. il faut que l'affiche s'impose à l'attention des gens par des effets irrésistibles. Il apprend donc à supprimer le détail superflu.
Lautrec meurt au début du 20ème siècle, mais la postérité de ses affiches ne fait que croître. Elle a imprégné chaque génération de créateurs par cette acuité d'esprit et cette sensibilité qui sont le propre de ces artistes visionnaires.
Etrange coïncidence, la mort de Lautrec correspond avec les lois de 1901 sur les associations. A la place de ses affiches reste le fameux "Défense d'afficher" !

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