Dans un parc, derrière le château de Vincennes, aux portes de Paris, quelques parents sont assis sur l'herbe; leurs enfants, eux, courent, jouent, regardent des fleurs, cherchent, discutent… Nous sommes lundi. Pourtant, les parents ne travaillent pas. Un des enfants porte un T-shirt avec le slogan "L'école n'est pas obligatoire, l'instruction en famille est légale". Ces parents, ce sont des 'Non-sco' [Non à la scolarisation] et ils défendent le droit de ne pas envoyer leurs enfants à l'école et de les instruire eux-mêmes.
En France, environ 3000 enfants ne vont pas à l'école parce que ce sont leurs parents qui les instruisent eux-mêmes. Sur 12 millions d'élèves, c'est très peu. "Heureusement, on nous regarde de moins en moins comme des irresponsables, des idiots", remarque pourtant Ghislain, père de quatre enfants. "On se rend compte que c'est l'école qui crée de l'échec. Tout le monde connaît des jeunes qui souffrent terriblement en classe. Il est clair que le système scolaire fait des dégâts." On le sent: ces parents-là veulent du changement, une éducation et un enseignement alternatifs. Seulement, les écoles qui les appliquent sont rares et souvent très éloignées de leur domicile. Alors, ce sont les parents qui, eux-mêmes, prennent les choses en main. "Mais, nous ne jouons pas au professeur", nous explique une mère. "Chez nous, il n'y a pas de cours, pas d'interrogations écrites. Chez nous, rien ne presse. Nos enfants prennent le temps. Nous répondons juste à leurs questions. En posant des questions, ils apprennent déjà. Nous voulons éviter que nos enfants apprennent des choses inutiles. Évidemment, cela occupe les journées des parents. Mais ils ont fait le choix de vivre d'un seul salaire ou de travailler à mi-temps." "On n'a pas fait des enfants pour les confier toute la journée à la garderie", nous dit une autre maman qui emmène toutes les semaines ses enfants au musée, fait de la géographie dans la voiture, de l'anglais en regardant la télé, des maths pendant qu'elle fait la cuisine…
Parmi les parents qui défendent une éducation alternative, on trouve quelques anciens professeurs. Ils n'ont aucun problème à faire échapper leur enfant à un système qu'ils connaissent trop bien. "À l'école, la plupart des enfants travaillent pour obtenir de bonnes notes, parce que cela fait plaisir aux parents. On y a installé un système de compétition qui est mauvais pour un développement équilibré de l'enfant. La compétition pousse parfois les enfants à employer des moyens 'douteux' pour réussir une interro ou un examen", nous explique encore Ghislain. "La finalité de l'enseignement actuel, c'est de distribuer des diplômes à des âges fixes. Seulement, la différence entre les enfants est grande et beaucoup d'entre eux se verraient attribuer un diplôme s'ils avaient pu apprendre à leur rythme. Le système scolaire est donc cause d'une grande inégalité sociale. Bon, il se peut que nos enfants, élevés en dehors de l'école, aient, une fois adultes, des problèmes avec la violence du monde du travail. Il se peut… Mais, il se peut aussi qu'ils soient leur propre patron!"
Depuis quelques années, ce phénomène de parents-professeurs semble connaître un nouveau succès. Ces parents veulent une relation très étroite avec leurs enfants, au moins sur les premières années de la vie. Pas de crèche, pas d'école maternelle; ils portent leurs bébés serrés sur le corps. "J'ai fait le choix de rester avec mes jeunes enfants", explique une mère, "pourtant, je ne renonce pas définitivement à l'école. Je me poserai la question quand ils auront 6 ans et l'âge de rentrer en primaire. Et puis, n'oublions pas qu'on peut aussi prendre des cours par correspondance et par Internet. Les logiciels éducatifs sur ordinateur sont souvent de vrais 'professeurs électroniques' qu'on a à domicile."
Véronique, 45 ans, est très heureuse d'avoir retiré ses enfants de l'école quand elles étaient petites: elles vomissaient avant d'aller à l'école ou se tapaient la tête contre les murs. Ses filles sont assises à côté d'elle dans l'herbe. Elles ont 16 ans et sont musiciennes toutes les deux. L'une raconte que parmi leurs copains du conservatoire, certains les envient de ne pas aller à l'école, d'autres ne comprennent pas 'parce qu'ils sont habitués à vivre en troupeau'. Elle en est convaincue: "Ceux qui vont au bahut (=lycée) ne parlent que de ça. Toute leur vie tourne autour du bahut. Et le bahut… c'est une vie à part."
Source: Libération.fr 2008
Si vous n'étiez pas vraiment obligé d'aller à l'école, le feriez-vous? Pourquoi (pas)? Quels sont les avantages et les désavantages de l'école?
c'est une chose innovative. Aller à l'école aide à s'intégrer dans la société parce on rencontre des nouvelles personnes mais il y a la competion, le désire de prendre des bonnes notes, la convintion d'etre meilleur de quelq'un ou d'etre pire de quelq'un et avec ça commencent les problems... il n'y a pas de remède il faut seulemt se connaitre et aprecier ce que on peuve faire... l'école est au deuxieme place les méres peuvent faire tout mais se l'enfants ne coit pas en lui-meme il se trovera mal partout.
RépondreSupprimer