mercredi 16 juin 2010

Le monde découvre, à regret, la vuvuzela



C’est devenu en quelques matches l’objet culte du Mondial sud-africain : la vuvuzela, sorte de trompette en plastique, dans laquelle les supporters soufflent à tue-tête. Un instrument qui provoque un vacarme assourdissant et qui donne mal au crâne à tous ceux qui se trouvent dans le stade... ou derrière leur téléviseur.


Difficile d’expliquer le bruit de ces vuvuzelas qui résonnent dans les stades d’Afrique du Sud pendant les matches. Un son étrange, mixe entre le décollage d’un Boeing 747, le vol d’une nuée d’abeilles enragées et le barrissement d’un éléphant.

Des trompettes en plastique qui émettent jusqu’à 130 décibels et qui provoquent la colère de bon nombre d’équipes.

Sur le terrain, le bruit est véritablement assourdissant selon les joueurs et il nuirait à la communication dans l’équipe. Le sélectionneur uruguayen Oscar Tabarez a ainsi eu le plus grand mal à se faire entendre lors du match contre la France. L’entraîneur néerlandais a lui carrément interdit leur utilisation lors des séances d’entraînement des Oranje.

Plusieurs voix se font d’ailleurs entendre, façon de parler, pour réclamer l’interdiction générale des vuvus dans les stades. Les chaînes de télévision notamment aimeraient bien ne pas avoir ce bruit de fond permanent derrière les commentaires.

Une interdiction qui n’est pas à l’ordre du jour pour le comité organisateur. "Les vuvuzelas sont un phénomène culturel lié à notre pays et au football", a déclaré Rich Mkhondo, le responsable de la Communication du comité d’organisation.

Un bruit, ou une musique, qui ne déplait en revanche pas au gardien sud-africain Itumeleng Khune. Il y voit une source de motivation (et peut-être aussi une manière de déstabiliser l’adversaire).

D’autres se frottent aussi les mains, pendant que certains se bouchent les oreilles. Outre les fabricants de cette "trompette du diable", les grands bénéficiaires de ce vacarme sont les vendeurs de bouchons d’oreille. Les "Vuvu-Stop" sont devenus quasiment introuvables dans le pays.

(d’après France-info du 14 juin 2010)


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