dimanche 13 novembre 2011

La Fondation pour l’école


La Fondation pour l’école est une jeune fondation, reconnue d’utilité publique en 2008, dont l’objet est de susciter un renouveau de l’enseignement en France. Alors, bien sûr, il y a ceux qui considèrent qu’il n’y a pas de problème dans l’enseignement et que l’école va très bien et donc, pour ces gens-là, la Fondation n’est d’aucune utilité. Et puis il y a quand même tous les autres qui considèrent qu’effectivement, il y a un véritable séisme éducatif dans notre pays, et d’ailleurs dans bien d’autres - ce n’est pas malheureusement le privilège de la France - et que donc il convient d’essayer de trouver des solutions pour innover, pour essayer de nous sortir de ce « chaos pédagogique », comme certains le nomment, de cette grande difficulté à transmettre des connaissances, à transmettre le goût de l’effort, le goût de l’étude et donc arriver à faire des générations de personnes qui soient capables, à leur tour, d’être féconds  dans leur domaine, d’être capables d’innover, d’apporter leur pierre  à la civilisation qui les a nourris et à laquelle ils appartiennent. Donc ça, c’est le cadrage général, si on peut dire, de la fondation.
Ensuite, bien sûr, il faudrait préciser les choses. Donc, la Fondation pour l’école est très attachée à la notion de liberté scolaire. Elle pense qu’il faut être libre pour engendrer la liberté. Elle pense qu’on a besoin d’établissements de taille humaine avec une véritable indépendance de  gestion, une véritable autonomie de gestion. C'est-à-dire que des établissements dans lesquels le directeur est libre de choisir son équipe, de recruter ses professeurs, de choisir sa pédagogie, de définir un style éducatif, un projet pédagogique, une école qui se caractérise de cette manière-là a beaucoup plus de chances d’être performante, c’est-à-dire capable de faire des jeunes qui sont bien formés, qui sont capables d’apporter leur pierre à la civilisation, que des écoles qui sont engluées  dans un ensemble monolithique  énorme, centralisé, parce que c’est ce système-là de gestion qui caractérise l’Éducation nationale, mais aussi malheureusement très largement l’enseignement catholique en France.
Parce que ce système-là très centralisé, en fait, a beaucoup de mal à s’adapter aux nécessités du terrain, a beaucoup de mal à être souple et surtout a tendance à déresponsabiliser et diluer, en fait, les centres de responsabilité dans le système. Et ça, quand on compare les systèmes au niveau international, comme le font par exemple l’OCDE, l’UNESCO, comme le fait bien sûr aussi la Commission Européenne, on se rend compte que c’est mauvais. C’est-à-dire que les systèmes dans lesquels il y a une dilution, un anonymat, une technocratisation de la gestion de la pâte humaine , eh bien ces systèmes-là sont, comme on dit en général en économie, « sous-optimaux  ».
(Anne Coffinier  Présidente de la Fondation pour l’école)
Répondez :  
1- Quelle est la vocation de la Fondation pour l’école ?
2- Quel constat Anne Coffinier fait-elle de l’enseignement en France ?
3- Quelle est, selon Anne Coffinier, la mission de l’éducation ?
4- Quelle réforme prône-t-elle pour plus d’efficacité dans l’enseignement ?
5- Quels reproches majeurs fait-elle à l’Éducation nationale ?
6-Pensez-vous, comme Anne Coffinier, que la transmission du goût de l’effort et du goût de l’étude soit devenue très difficile aujourd’hui ? Expliquez votre point de vue…
7-Selon vous, que peut-on faire concrètement pour améliorer la vie à l’école et l’efficacité du système scolaire ?

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