Proximité et contrainte budgétaire :
d'après une étude révélée par Easyvoyage,
le touriste français privilégie l'Hexagone pour ses vacances d'hiver.
Dans 78 % des cas, le vacancier français
privilégie la proximité, les vacances d'hiver n'échappent pas à la règle. Les
personnes sondées reconnaissent la qualité des domaines skiables français ;
encore une fois, l'eldorado du touriste reste la France. Plus de la moitié des
voyageurs durant cette période iront à la montagne, et 42 % d'entre eux vont
skier.
Seulement 22 % des touristes choisissent de séjourner à
l'étranger, et concernant les vacances d'hiver, la proximité est également de
mise. Ainsi, 66 % d'entre eux choisiront de visiter l'Europe et 23 %, amateurs de soleil, se rendront au Maghreb ou au
Moyen-Orient. La majorité des vacanciers qui choisissent de traverser les
frontières de l'Hexagone sont des personnes de plus de 55 ans et ce genre de
séjour ne concerne qu'un Français sur cinq.
51 % des vacanciers boycottent les
destinations "instables"
Le contexte économique, climatique,
sanitaire ou encore géopolitique, comme les événements du Printemps arabe,
semble impacter le choix des destinations des Français de manière
significative. L'étude montre en effet que 51 % ne projettent pas de se rendre
dans une destination où le contexte politique est instable.
Voici ce que les personnes interrogées répondent à la
question "Si vous n'envisagez pas d'aller ou de retourner dans l'un des
pays suivants : Maroc, Turquie,
Tunisie, Égypte, Israël, Maldives, Émirats arabes unis, Oman, Jordanie. Votre
choix a-t-il été influencé par les événements et le contexte politique
post-Printemps arabe ?"
Jean-Pierre Nadir, président fondateur d'Easyvoyage,
estime que "les soubresauts du Printemps arabe n'en finissent pas de décourager
des candidats au voyage dans des pays d'obédience musulmane. Après la Tunisie
et l'Égypte, les Français boudent désormais le Maroc, la Turquie, et même les
Maldives. De conjoncturelle cette situation s'installe de plus en plus comme
une nouvelle donne à intégrer, voire à digérer, pour l'ensemble des grands
acteurs du tourisme européen." Le tourisme d'aventure n'échappe pas non
plus à la mauvaise publicité des médias concernant ces destinations-phares ;
les excursions au Sahara, notamment, sont de moins en moins sollicitées, car la
proximité avec le Mali dissuade les voyageurs.
Relancer une destination touristique
"On ne peut pas lutter contre un
phénomène réel", explique le président fondateur, tels un contexte
géopolitique instable ou une catastrophe naturelle, mais on peut
"rebondir", notamment via des occasions tarifaires qui symbolisent le
"prix du danger". La forte capacité d'oubli du public permet,
heureusement, à une crise touristique de se relancer relativement vite.
Par exemple, la Tunisie a rebondi cet été grâce aux
promotions destinées à relancer la destination. Véritable "propagande
touristique" ? Non, puisque selon Jean-Pierre Nadir, ce genre d'action de
lancement promotionnel ne peut se faire sans fiabilité, notamment médiatique.
Il faut donc attendre que la confiance du consommateur en la destination
revienne, et une fois la fiabilité installée, le secteur du tourisme relance
les prix. Par chance, la Tunisie ne souffre pas de la concurrence ; une formule
séjour tout compris dans un hôtel trois étoiles pour 300 euros est un prix qui
n'est pratiqué pour aucune autre destination.
La Grèce aussi commence à récupérer des touristes ravis de retrouver la région méditerranéenne au calme, à la suite des dernières élections. Le climat balnéaire, l'énorme potentiel d'hébergement et la culture grecque sont autant de facteurs qui rangent le pays au rang de "destination forte", selon le directeur d'Easyvoyage. Une véritable aubaine dans un contexte de profonde crise économique qui nuisait jusqu'ici gravement au tourisme.
La Grèce aussi commence à récupérer des touristes ravis de retrouver la région méditerranéenne au calme, à la suite des dernières élections. Le climat balnéaire, l'énorme potentiel d'hébergement et la culture grecque sont autant de facteurs qui rangent le pays au rang de "destination forte", selon le directeur d'Easyvoyage. Une véritable aubaine dans un contexte de profonde crise économique qui nuisait jusqu'ici gravement au tourisme.
Internet, numéro un des ventes de voyage
Plus grande source d'informations du monde,
Internet joue aussi son rôle dans l'industrie du tourisme, puisque près de sept
vacanciers sur dix utilisent la plateforme web pour se renseigner et comparer
les destinations touristiques. Un tiers des personnes interrogées ont avoué
qu'elles s'étaient documentées sur les sites des agences de voyages en ligne.
Plus fort encore, Internet devient aujourd'hui
numéro un dans la vente de voyages. Ainsi, six vacanciers sur dix achètent
leurs billets, leur séjour ou leur hébergement derrière leur écran. Les agences
de voyages traditionnelles font difficilement face à une telle concurrence ;
seulement deux vacanciers sur dix les utilisent encore.
Le Point du 08 mars 2013 - Morgane Tapia
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