A la puberté, en quelques mois le corps se transforme. Cette étape entre l’enfance et l’âge adulte est souvent vécue avec d’autant plus de difficulté que la métamorphose est irréversible et non maîtrisée. Et puis, le résultat n’est pas nécessairement celui espéré : alors que le corps n’a pas atteint ses proportions adultes, la puberté s’accompagne fréquemment d’une prise de poids, d’une croissance rapide des jambes par rapport au buste, ou de l’apparition de problèmes de peau comme l’acné juvénile. Du coup, se regarder dans un miroir devient parfois un supplice !
Vérité ou illusion ? Si c’était seulement le miroir qui vous renvoyait cette affreuse image ! Mais non ! Les magazines et la télévision semblent confirmer ce que vous pensez : vous n’êtes qu’un vilain petit canard au pays des cygnes !
Le poids, nouvel ennemi ?
Les quelques kilos superflus pris à la puberté doivent vous inciter à ne plus manger n’importe quoi, à ne pas grignoter entre les repas, bref à adopter un nouveau comportement alimentaire.
Certaines jeunes filles, se croyant condamnées à être grosses, se mettent à manger de façon compulsive, sans réussir à se contrôler : satisfaire sa boulimie n’est pas un remède aux difficultés de l’adolescence ; mieux vaut, pour reprendre confiance en soi, exprimer par des mots le malaise provoqué par ce corps en mutation.
D’autres jeunes filles – ou les mêmes, alternant les deux comportements – ne supportent pas l’idée d’avoir un corps sexué, comme leur mère, et refusent leur féminité. Sous prétexte de régime, elles se nourrissent de moins en moins jusqu’à l’anorexie : ainsi croient-elles reprendre la maîtrise d’elles-mêmes, en empêchant leur corps d’exister. Très mal vécue par l’entourage qui se sent coupable, cette attitude oblige la jeune fille à ruser sans arrêt avec sa famille et ses amis. Et le bien-être qu’elle ressent momentanément en n’ayant plus besoin de manger, a des conséquences physiques parfois irréversibles qui nécessitent une hospitalisation et un travail de psychothérapie.
S’aimer tout simplement
En réalité la situation n’est pas si dramatique qu’on le croit : la difficulté, c’est de s’adapter à son nouveau corps, de savoir le porter, comme l’on porte un vêtement, avec élégance : votre centre de gravité a changé de place, et, avec les seins en plus, vous vous sentez plus lourde. Tel l’acteur comique qui se donne des airs d’obèse en se promenant fesses en arrière, ventre en avant, vous exhibez votre nouvelle silhouette, comme si elle était difforme. C’est parce que vous ne vous plaisez pas, que les autres ne vous trouvent pas attirante.
Prendre possession de son corps
La puberté, c’est une deuxième naissance. Lorsque vous aurez admis que vous n’êtes pas en visite dans votre nouveau corps, vous prendrez goût à le soigner et à le mettre en valeur. Vos anciens vêtements vous boudinent ? A vous de trouver maintenant les modèles et les couleurs qui conviennent à vos nouvelles formes ! Réapprenez à marcher ! Ne vous avachissez pas dans un fauteuil ! Et bientôt, vous verrez : ce corps, qui vous semblait monstrueux, deviendra un objet de plaisir et de séduction !
(Doctissimo: M. Chouchan )
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